RETOUR A CUBA


3 Mars - 11 Mars

En partant de Lima nous transitons par Ciudad de Mexico et passons une nuit là bas en raison de notre correspondance. Une aubaine pour nous qui rêvions de goûter une dernière fois à la « comida callejera » du Mexique avant de rentrer. Notre vol est à 13 h 30, nous n’avons d’autre choix que de manger nos tacos au petit déjeuner. Nous sortons à 7 h 30 pour rejoindre le marché le plus proche, et nous nous délectons devant les propositions du petit stand choisi. 


J’opte pour des « flautas », qui sont des tortillas enroulées et farcies de fromage (ou autre selon choix), pour être ensuite plongées dans l’huile pour enfin être recouvertes de purée d’haricots et d’avocat. J’en salive encore. Pour Xa ce sont des tacos à la viande, agrémentés de légumes, piments et « Nopale » (l’équivalent du figuier de barbarie). Repus, nous nous dirigeons vers l’aéroport pour nous envoler pour Cuba. En approchant des côtes cubaines, une impression de déjà vue nous gagne, et ne cessera de se renforcer tout au long de cette étape caraïbéenne. 


L’aéroport, le taxi et l’arrivée au centre de La Havane nous replongent 15 mois plus tôt lorsque nous arrivions tout frais depuis l’aéroport de Paris. Cette fois nous logeons un peu plus excentrés de la « Habana Vieja », plus au calme. Nous sortons le soir et nous nous rappelons combien la sécurité règne dans les rues malgré les aires de ville délabrée. Nous constatons également la restauration de nombreux édifices et l’arrivée de voitures « modernes » dans le trafic routier.

Nous ne faisons pas de vieux os à la Havane et partons deux jours plus tard pour Viñales où nous attendent Mariluz et Pili, notre premier coup de coeur du voyage. Nous prenons la route dans une vieille voiture américaine et arrivons dans la campagne de Viñales sur les coups de midi. 


En entrant dans la maison nous retrouvons Mariluz et sa discrétion, puis Pili et sa pudeur sentimentale. Il nous salut d’un « Holà! Estan aqui en su casa. Voy al trabajo ! ». Comprenez « Salut! Vous êtes ici comme chez vous. Je vais au travail! ». Court, mais efficace. C’est le soir que notre complicité s’installe de nouveau quand enfin il peut se reposer. Nous nous asseyons alors tous les trois sur nos chaises à bascule en fumant (surtout Pili en réalité) un bon cigare de la maison et en discutant de la situation du pays, de notre voyage et du futur.


Les jours qui suivent, nous les occupons surtout à être en compagnie de nos hôtes. Nous connaissons déjà bien les alentours et notre objectif n’est plus de connaître les paysages sinon de profiter un maximum des personnes que nous n’aurons peut-être jamais l’occasion de revoir.


Nous redoutions de ne plus trouver notre mascotte favorite, Moti. Mais du haut de ces 12 ans, et malgré sa queue jaune due à des incontinences, cette vaillante chienne est toujours là. Toujours présente le soir pour finir le reste de nos assiettes bien trop servies, comme à l’habitude. Nous avons d’ailleurs la chance de regoûter à la fameuse langouste de Pili, dont on continuait de rêver tout au long du voyage.


Un matin nous décidons tout de même d’aller marcher, et partons à la chasse à la météorite. En effet, l’année passée deux météorites sont tombées en plein milieu de l’aprés-midi, près de la ville voisine : Pinar del Rio. S’en est suivi une vrai chasse aux fragments de la part de tous les habitants. Certains ont rapporté gros. Pour nous ce sera une vaine recherche.


Nous nous contentons de petits bonheur et savourons chaque jour de tranquilité passé dans cette petite campagne, bien que nous constatons la présence plus massive de touriste. Ce qui contraste d’ailleurs assez fortement avec la période de récession que traverse cuba en raison du durcissement de l’embargo américain et de ses dettes européennes. Nous voyons entre autre les habitants faire la queue pendant des heures pour obtenir un demi-poulet, et beaucoup de restaurants restreindre leur carte par manque de produits simples tels que la farine, le beurre ou même l’eau, qu’on ne trouve plus en super marché.


Lorsqu’on revient à la capitale l’eau a été coupé pour les habitants. Nous ne pouvons pas loger chez nos hôtes puisque ces derniers n’ont plus assez d’eau pour nous. Nous allons chez la voisine qui elle, a fait appel à une citerne, et a été au courant d’un ravitaillement tardif, au milieu de la  nuit.


Ce retour à Viñales était l’occasion de laisser une seconde chance à Cuba, pays par lequel nous avions été peu convaincu et dont nous gardions un souvenir en demi-teinte. Malheureusement, ce passage par la Havane ne nous aura pas plus convaincu. Les racoleurs et les demandes constantes d’argent deviennent corrosives et gâchent la gentillesse pourtant réelle des locaux. 


Despues ~ Antigua (Guatemala) 

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