LLACHON







 26 Fév - 2 Mars 

C’est ce 26 février que débute le « pèlerinage » de notre voyage. Autrement dit, voici venu le temps de repasser voir les personnes nous ayant touchées et à qui nous avions promis un retour proche. Ayant deux mois devant nous, nous avons convenu de commencer par le Pérou où nous allons retrouver la famille de Juana et Victor. Nous nous envolerons ensuite pour Cuba où nous avons laissé Mariluz et Pili il y a de ça plus d’un an. Puis nous terminerons par le Guatemala pour lequel la liste des personnes à revoir se fait un peu plus longue. 
Nous ne pourrons malheureusement pas honorer notre parole auprès de William et sa famille, en Equateur. Mais nous ne pouvions pas tout faire et de son côté avec la gérance du zoo et tout ce qui s’en suit, il n’aurait pas eu beaucoup de temps à nous accorder. 

Nous partons donc d’Asuncion le matin pour atterrir à Lima sur les coups de 9 h du matin. Nous avons un peu de temps devant nous puisque le vol est en fin de journée. Mais déjà, Xa a un mauvais pressentiment. Notre vol a disparu des tableaux d’affichages. Lorsque nous demandons à un employé aéroportuaire il nous dit que ce n’est rien, un simple problème logistique. Seulement, c’est toute la journée que notre vol joue à cache cache. Au bout du quatrième changement de porte, nous commençons à croire qu’ils s’amusent bien là-haut. 


Bref, le vol n’a finalement que 2 petites heures de retard. Avant le décollage, le pilote nous prévient que les conditions climatiques ne sont pas extraordinairement bonnes, et qu’il fera ce qu’il pourra. Quelques secousses, il est vrai, mais le meilleur reste à venir. Lorsque nous sommes au dessus de Juliaca (notre destination) nous sentons l’avion piquer, puis remonter, piquer puis remonter... Et vient l’annonce du pilote, l’atterrissage est beaucoup trop risqué. Nous faisons demi-tour pour Lima. Nous voilà de retour à Lima à 22 h. Taxi, hôtel et à demain !


Le lendemain nous partons avec un joli soleil. Cette fois rien à signaler, nous sommes même accueillis à l’aéroport avec une fanfare. 
Notre chauffeur nous informe que nous sommes en pleine période de carnaval. Alors que les enfants sont en vacances, les communes organisent des fêtes qui donnent lieux aux démonstrations de tenues typiques, aux danses folkloriques et autres activités atypiques. Il y a par exemple cette coutume de planter un arbre au milieu de la place centrale et de donner à tour de rôle des coups de hache au tronc. 




Celui qui fait tomber l’arbre paiera la fête de l’année suivante. Et sous ses aires de fête de quartier, ces rassemblements festifs peuvent coûter de 3 à 10 milles euros. Heureusement « l’Ayni » permet aux familles les plus modestes d’organiser les fêtes. C’est un système Quechua d’entraide communautaire basé sur le principe d’échanges de services. Un beau système que nous, sociétés occidentales, avons déjà délaissés depuis bien longtemps malheureusement. 

Nous arrivons enfin chez Juana. Nous gravissons le petit chemin en pente qui mène jusqu’à chez elle, et là... surprise ! Le mal de l’altitude vient violemment me remettre à ma place. Pour Xa cela viendra un jour plus tard. La semaine s’annonce donc sous le signe du repos et du moindre effort. 


Cela n’entache pas nos retrouvailles, chargées d’émotions. Il manque tout de même Claudio, le coq domestique qu’ils ont fini par manger il y a peu. Pour combler le vide, ils ont acheté un lama et un petit chien. 


Nous ménageons nos efforts, nous n’avons pas le choix, puisqu’à chaque mouvement brusque l’altitude se fait ressentir. Nous arrivons pourtant à apporter notre aide pour le ramassage des fèves et le désherbage du quinoa. 


Et de temps en temps nous donnons un coup de main à la cuisine. Le dimanche alors que Victor est de retour pour le week-end, nous nous affairons à la cuisson du porc qui se fait par le haut. Nous entreposons le charbon et le bois au dessus d’une malle où repose la viande. L’après-midi nous allons au centre de Llachon pour découvrir l’une des nombreuses fêtes locales (une par jour durant tout le mois).

 

Les jours suivants nous nous rendons au bord du lac titicaca pour jouer au foot sur la plage. Nous jouons également au volley et nous rendons à un sommet voisin pour jouir d’une vue à 360. 


Nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer, mais surtout nous avons pu profiter au maximum de nos amis. Nous avons même pu rencontrer Yrène, la mère de Juana. C’est une femme pleine d’énergie malgré ce corps fragile qui lui joue des tours. Suivant le rythme du soleil elle est occupée du matin au soir. 


Et lorsqu’elle trouve un espace pour jouer au volley avec nous, elle est, là encore, hyper efficace. Toujours volontaire pour aller chercher la balle, elle sait aussi assener de bon smatch et donner des coups de pied à son gendre s’il rate une balle. 


Comme toujours, les adieux sont déchirants. Je ne m’attarderais pas plus car j’ai déjà décri élogieusement ces personnes incroyables lors du premier article. Je me contenterai de signifier ma reconnaissance et mon admiration pour eux. 

Despues ~ La havane 

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