PUERTO VARAS


21 Janv - 24 Janv 

Eric et Caro nous emmènent au terminal de Pucon, ce qui nous laisse le temps de leur dire au revoir. Nous prenons nos places à l’étage du bus où nous avons le droit a une vue panoramique. Pas déplaisant pour 5 heures de trajet en Patagonie. A l’arrivée, juste le temps de manger un bout, faire le tour des terminaux (qui pour une fois ne sont pas tous regroupés dans un même lieu, pratique !) et récupérer les clefs de notre logement. 



Il est déjà l’heure de retrouver Léa et Pierre tout droit venus de Santiago de Chile. Comme à chaque retrouvailles nous avons la parole rapide et avons toutes sortes d’anecdotes à nous raconter. Tous fatigués de nos trajets respectifs, nous nous offrons un bon restaurant arrosé de pisco sour. 



Bien éloignée des agitations du nord du pays que nous content Pierre et Léa,
Puerto Varas est la petite voisine de Puerto Montt. Nous avons suivi le conseil d’autres voyageurs, et ne sommes pas déçus de loger ici. En effet Puerto Varas a cette tranquillité dont Puerto Montt manque cruellement et ce charme que le volcan Osorno donne à sa costanera.  

Le lendemain nous prenons un bus pour Frutillar, un incontournable de la région parait-il. Nous partons en fin de matinée et bien nous en prend puisqu’il n’y a pas beaucoup plus qu’un ponton et une petite feria gastronomique à voir ici.



On commence donc par des Empanadas au saumon et aux crevettes. Nous marchons quelques mètres et prenons un completo, une autre spécialité chilienne. Déjà croisé à Santiago, il s’agit enfaite d’un hot-dog recouvert de guacamole et de tomates fraîches, rajoutez à ça toutes les sauces que vous avez à disposition et vous passerez pour un local. Nous commençons notre aventure en Patagonie en douceur, puisqu’on se pose au soleil en goutant à une ultime spécialité, cette fois locale, ou presque. Je parle bien du « Kuchen » ce cousin du clafoutis, d’origine allemande. Le visuel n’est pas très ragoutant, mais le goût est convenable d’après Xavier et Pierre.


Un peu restés sur notre fin et peu convaincus de l’intérêt du village, nous décidons d’aller jeter un oeil à Puerto Montt. Les avantages des lieux sont durs à trouver. Nous sommes sur l’océan Pacifique, mais côté ville, rien à envier. Les graffitis et les vitres cassées sont témoins des manifestations qui ont (finalement aussi) eu lieu dernièrement. Rien a voir donc, avec notre petit village où nous sommes heureux de rentrer. 

Pour ce deuxième jour, encore pleins d’énergie de celle que nous n’avons pu dépenser la veille, nous réservons un rafting pour l’après-midi. L’agence nous propose gentiment de venir nous chercher tôt le matin pour nous laisser le temps de découvrir les alentours. Nous partons donc pour visiter le « lago todos de los santos ». Sur la route nous apercevons déjà les couleurs improbables de la rivière. Je n’arrive pas à croire que l’on va faire du rafting dans ce cadre. En arrivant au lac nous bravons les vents forts et commençons à marcher le long de l’eau. Nous nous rendons compte que notre plus grand ennemi n’est pas le vent, mais bien ces taons Patagoniens qui nous attaquent en bande.



Nous rentrons nous mettre à l’abri et abandonnons l’idée d’une quelquonc randonnée. Ca paraît idiot comme ça, mais je vous promets que marcher entouré de ces bestioles n’est vraiment pas une partie de plaisir. Heureusement notre guide de rafting nous apprend plus tard que ces taons présents dans toute la patagonie s’éteignent tous à la fin du mois pour ne revenir que l’année suivante. 



Après avoir enfilé nos combinaisons et s’être armé de nos rames, nous montons dans le bateau gonflable et prenons en compte les indications de notre moniteur. Nous partons pour une heure et demi à travers le Rio Petrohué. Les débuts sont doux, on profite de la vue sur le volcan Osorno. Puis bientôt, les rapides arrivent. L’eau est d’un bleu incroyable et un poil glacée lorsqu’elle nous percute de plein fouet.



Nous faisons un arrêt pour sauter d’un rocher, puis repartons pour encore plus de rapides. L’après-midi file à une vitesse folle, nous voilà déjà entrain de remonter le bateau et rendre les combinaisons.



Nous ne réaliserons notre chance qu’à la remise des photos. Le soir nous nous offrons un restaurant bien typique, « Donde el gordito », littéralement « chez le grassouillet ». On entre ici comme à la maison. La décoration et les odeurs sortant de la cuisine me rappellent les dimanches chez mes grand-parents, un régal. Les doyens circulent à travers les espaces étroits des tables et dégagent cette autorité naturelle que manient si bien nos anciens. Aux murs ce sont des milliers de serviettes griffonnées des compliments de clients. Compte-tenu du nombre de serviettes et de l’âge des propriétaires, nous devinons que ce restaurant est un pionnier dans la ville, bien loin des restaurants aux décorations modernes. Nous sommes avertis, ici c’est eux qui ordonnent. Nous nous asseyons, discrets, sur une des petites tables proches du mur. Les plats sont simples mais bons, je tente pour ma part une soupe de fruits de mer composée de ces fameux « choritos » (moules géantes). De quoi terminer la journée sur une belle note. 

Pour notre dernier jour nous prévoyons une petite randonnée, histoire de nous mettre en jambe pour ce qui nous attend plus au sud. Puis... nous nous souvenons des taons de la veille. Il n’en faut pas plus pour nous convaincre de rester profiter de la douceur de Puerto Varas. Nous marchons le long de la costanera sans jamais quitter des yeux ce géant volcanique. Une étape placée sous le signe de l’épicurisme et de la contemplation. 



Despues ~ Chiloé 

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