PUCÓN


18 Janv - 20 Janv 

Nous passons une seule nuit à San Martin, juste le temps de partager un dernier repas avec nos compagnons de vélo. La ville nous paraît un peu surfaite mais n’est pas déplaisante. Nous gardons cette impression d’un tourisme orienté vers les gros portefeuilles. 



Nous partons tôt le lendemain matin avec le bus de 6 h. Nous passons la frontière Chilienne vers 10 h, et arrivons à Pucon à 11 h 30. Notre logement est excentré, nous sommes un peu déçus en prenant le taxi qui nous y mène, puis nous découvrons la maison. C’est Eric qui nous accueille avec ses deux chiens et son chat qu’il idolâtre littéralement. Originaire d’Afrique du sud, il est marié avec Caro une Chilienne qui travaille dans un hôtel de la ville. Ils partagent leur maison avec leurs hôtes qu’ils savent mettre à l’aise. Nous apprécions le calme et la chaleur de leur maison, et surtout la compagnie de leurs animaux. 


Ce cadre n’aurait pas pu mieux tomber après nos 3 jours de vélo. Dès notre arrivée Eric est très enthousiaste à l’idée de nous faire découvrir les alentours. Il organise des tours et nous propose même d’utiliser ses vélos. Vous imaginez notre réponse... hors de question de remonter sur une scelle pour les dix prochains jours à venir. Il faut dire que Pucón est un vrai terrain de jeu pour tout amoureux de sport extrême ou de randonnée en montagne. Nous nous laissons le temps d’y réfléchir, mais pour ce premier jour le mot d’ordre est repos. 


Le lendemain le temps est couvert, on décide de rester à la maison jusqu’à ce que le soleil se dévoile. Nous partons au centre ville en début d’après-midi, et nous confirmons que nous sommes bien mieux dans notre petit bourg. Dans le centre tout est lisse, les prix sont gonflés pour les touristes. Le seul atout est la vue sur le volcan Villarrica. Nous nous dirigeons vers la plage de sable noir : « playa grande ». 


Nous ne sommes pas les premiers arrivés et les parasols envahissent chaque espace libre. Xa boit la limonade la plus chère de sa vie et est même contraint de laisser un pourboire. De mon côté, je fais un tour au marché artisanale qui ne me convainc pas plus que ça. 

Le jour suivant, alors que nous avions prévu une petite randonnée avec Eric, le mélange d’anglais-espagnol nous a induit en erreur sur le prix. Nous regrettons donc d’annuler l’excursion qui était honnêtement bien trop chère pour l’activité proposée. Nous retombons sur nos pattes et décidons d’aller au lac Caburga situé à une vingtaine de kilomètres d’ici. On tente le stop, et à peine le pouce levé que déjà un homme s’arrête. Il ne se rend pas jusqu’au lac mais nous avance un peu. Lorsqu’il nous dépose nous marchons quelques mètres et retentons.


Nous sommes rapidement pris par un couple de Chilien vivant à Concepcion, Claudia et Manuel. Ils nous déposent un peu plus loin après que nous ayons échangé nos contacts. Un dernier coup de stop et une famille nous emmène à destination. Note pour plus tard : le stop est extrêmement efficace en Patagonie. 


Nous pique-niquons face au lac et repartons à pied jusqu’à Playa blanca. Nous nous baignons avant que Manuel et Claudia ne nous rejoignent. La fin de la journée arrive nous rentrons pour préparer à manger avec Eric, notre propriétaire. Caro souhaite nous faire goûter à un plat typique du « campo » chilien, le « pulmay » constitué de poulet, de porc, de saucisses, de chorrito (moule géante), de pomme de terre et de vin blanc. Mais comme elle finit tard, nous sommes en charge de la préparation. Eric met en route le feu, et malgré quelques oublis dans la recette, nous nous en sortons plutôt bien. Nous finissons notre étape à Pucón sur un bon repas partagé tous ensemble. 


Alors bien que nous n’ayons pas pu grimper en haut du volcan Villarrica, et que nous n’ayons pas profité pleinement de la région, nous avons passé un très bon moment aux côtés de nos hôtes. Il faut dire qu’au bout d’un an de voyage nous n’avons pas la même énergie qu’au début, et la course aux plus beaux lieux et aux meilleurs activités se transforme plutôt en recherche de calme et de rencontres. 

Despues ~ Puerto Varas 

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