LA BELLE OLINDA 


28 Nov - 30 Nov

Si l’aller pour venir à Boipeba nous a valu quelques changements, le retour pour rejoindre Olinda est quant à lui un vrai casse-tête. Un premier trajet en bateau à 7 h, puis un taxi pour prendre un bus de 3 heures jusqu’à Bom despacho. De là nous embarquons dans un ferry à midi pour rejoindre San Salvador. Enfin nous prenons un taxi de 40 minutes pour grimper dans notre avion à 17 h 45. Ah, non pardon ce n’est pas encore fini, nous atterrissons à Recife où nous montons dans un taxi pour rejoindre Olinda, petit village à 40 minutes de l’aéroport. 


Lessivés, mais heureux d’arriver, nous prenons place dans notre petite maison investie par des fourmis volantes, mais pas moins chaleureuse. Le lendemain matin nous avons la bonne idée d’aller chercher le petit déjeuner à 7 h, avant que le soleil ne tape trop. Mais visiblement il est déjà trop tard et chaque pas devient un supplice, ça promet pour le reste de la journée. Peur de rien, nous tenons à ne rien manquer de la ville, nous partons donc pour visiter les alentours, et nous semblons être les seuls à avoir cette idée saugrenue, puisque les rues sont désertes. 


Olinda étant un village perché sur les hauteurs de Recife, il faut descendre avant de rejoindre la côte. Nous longeons les murs du quartier en quête d’ombre tout en appréciant ce décor coloré et ces nombreuses églises témoins d’un passé colonial.


Le nom de ce village vient d’ailleurs de son fondateur, Duarte Coelho, un explorateur portugais qui, à son arrivé, aurait exprimé un « O linda » devant la beauté de ces collines. 


En cherchant un marché, nous croisons un portugais propriétaire de plusieurs restaurants, installé ici depuis un bon moment. Nous échangeons un temps avec lui puisqu’il parle très bien Français. Nous le laissons pour continuer notre visite, puis revenons dans son bistrot pour déguster poulpes au four, morues et autres spécialités de son pays.


Bien que notre point de chute soit à Olinda, nous faisons tout de même un saut à Recife, cette capitale du Pernambuco souvent dépeint par son manque d’intérêt et sa dangerosité. Cependant nous n’avons pas d’autres projets en tête, la baignade étant déconseillée en raison de la fréquentation des plages par les requins. 


Et à vrai dire, je ne trouve pas que la ville soit sans intérêts. En effet elle n’est pas aussi belle et paisible que sa petite soeur, et la majorité de ses établissements sont en déperdition totale, mais elle a tout de même un joli centre historique. 



De plus, nous n’avons passé qu’une matinée là-bas, mais il semble y grouiller une vrai vie culturelle et sociale. Outre les jeunes répétant des danses sur les grands espaces face à la mer, de nombreuses propositions de festivals et des zones de street-art abondent. 


Nous retournons au calme de notre quartier pour monter au sommet de la reserve d’eau, un immanquable pour assister au couché de soleil, et un point de vue divertissant pour observer la vie du quartier s’animer sur la place d’ « Alto do Sé ». 


On descend finalement pour voir de plus près les danseurs de Kapoera, visiter les stands d’artisanats et passer au travers des odeurs de cuisine locale. La visite est encore plus délectable à ce moment de la journée. Les lumières éclairent les monuments du village, on entend en fond des groupes de batucada et nous finissons par tomber nez à nez avec un défilé de répétition pour le réputé carnaval à venir. 


On se laisse facilement entraîner par ces rythmes et par l’énergie des locaux. Nous profitons encore un peu de la vie nocturne et bouclons cette étape sur une caïpirnha sirotée sur la place d’une des nombreuses églises, qui se transforme en lieu d’animation le soir venu. 


Despues ~ João Pessoa 

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