BARILOCHE

8 Janv - 14 Janv 

Le départ est prévu pour 10 h 30 et pour la première fois nous traversons une frontière en bateau. L’embarcadère a tout d’un aéroport et en à peine 1 h 30 nous arrivons dans une autre ambiance. Nous ne sommes qu’à une cinquantaine de kilomètres de Colonia, mais déjà la pollution et la congestion caractéristiques des grandes villes rendent l’air étouffant. Heureusement nous restons proche de la mer et le vent parvient à s’engouffrer dans les grandes avenues de la capitale. 

Nous passons 3 jours à Buenos Aires, mais ayant prévu d’y retourner plus tard, cette fois pour une semaine avec Pierre & Léa, nous profitons des commodités de la métropole pour se reposer. Nous sortons en fin de journée quand la chaleur retombe, nous faisons un restau par-ci, prenons un café par-là. Bref, rien de très exaltant. 

Pour notre retour en Argentine, et nos premiers pas en Patagonie, nous choisissons de débuter par Bariloche. San Carlos de Bariloche, de son vrai nom, est une ville aux multiples ressources. Que l’on souhaite marcher, tenter de nouveaux sports, contempler de beaux paysages, ou encore seulement se reposer, il y en a pour tous les goûts. Nous arrivons le dimanche 12 à 7 h 30 du matin après une nuit de bus. Nous prenons place dans la maison de Vilma, une professeure de philosophie qui loue deux chambres à l’étage de son logement. Un peu excentré, l’ambiance y est à la détente et à la contemplation, puisque notre chambre donne directement sur le lac Nahuel Huapi. Le matin au réveil, nous ne boudons pas notre plaisir. Nous commençons par prendre nos marques, récupérons du trajet de la veille en dégustant une bonne truite grillée. L’après-midi, nous profitons de ce grand soleil tout en se couvrant du vent frais du grand sud. Encore emmitouflé dans nos écharpes, nous observons les jeunes vacanciers argentins se baigner sur la plage du centre. 

Nous prenons toutes les informations nécessaires à notre séjour. Nous sentons déjà que les sentiers sont battues et rebattues, la patagonie n’a plus aucun secret pour personne et nous avons à faire à des professionnels du tourisme, programmer nos journées devient un jeu d’enfant.

Le lendemain, nous prévoyons de faire la randonnée jusqu’au cerro Frey, puisque les 27 kilomètres sont réalisables en une journée. Malheureusement la fatigue des derniers jours nous rattrape, impossible de nous lever avant 8 h. Nous changeons nos plans pour nous rendre au Mirador Campanario. 

Nous grimpons à pied en 20 minutes en laissant le téléphérique de côté. La traversée est un peu rude après autant de festivités et si peu de sport, mais la vue vaut le détour. Nous redescendons pour rejoindre le parc Llao Llao. Plusieurs sentiers sont possibles, nous commençons par celui des Arrayanes. 

Son nom est inspiré des arbres à la couleur cannelle qu’on y croise. Après une pause près du lac et pris d’une nouvelle énergie nous décidons de rejoindre un autre sentier après avoir monté le cerro Llao Llao. Il est déjà 16 h et la marche se prolonge. Nous finirons la journée sur notre vingt-sixième kilomètre, les jambes un peu coupées. On tente une baignade au lac, le vend et le courant nous refroidissent, ce sera un aller-retour glacial pour moi. 

Le jour suivant nous sommes prêts pour prendre le bus de 7 h 30, afin de nous rendre au Cerro Frey, cependant, la météo en décide autrement. Un épais nuage gris recouvre les monts qu’on distingue à peine, et la météo annonce pluie et vents forts là-haut. Les - 2 degrés annoncés nous dissuadent, tout comme nos tenues estivales. 

Nous passons donc la journée à préparer la route des 7 lacs. Nous rentrons en contact avec des français afin de partager les frais de location de voiture. Mais très vite nos projets se transforment, ce n’est plus en voiture que nous souhaitons parcourir cette fameuse route, mais en vélo. Nous nous occupons des derniers préparatifs et buvons un verre avec les deux français qui nous accompagnerons durant ces 3 jours, j’ai nommé : Lucie et Benoit. 

Despues ~ La route des 7 lacs