SALVADOR DE BAHIA 


18 Nov - 20 Nov 

Nous atterrissons à Salvador de nuit. Capitale de l’état de Bahia, son ampleur nous vaut 40 minutes de trajet en taxi. Ce dernier nous emmène directement aux portes de notre hôtel, dans le mythique quartier du Pelourinho. Les rues ne sont pas très animées, les fenêtres sont toutes grillagées, et nous croisons déjà 2 voitures de police dans la même rue. Rien donc pour démonter la mauvaise réputation de cette « dangereuse » ville.  
Il est vrai que les précautions sont de mises ici, mais avec un peu de bon sens, il est aisé de découvrir les nombreuses qualités de Salvador. 


Nous arrivons donc de nuit, affamés, dans notre quartier de résidence qui n’est autre que le centre historique. Nous nous tentons à une marche nocturne et nous arrêtons rapidement à un petit restaurant au nom de « Poro ». Une réussite, nous sommes tous conquis par le décor, la nourriture, et bien sûr l’immanquable caïpirinha. 

Une caractéristique principale de ce quartier est sans doute la chaleur de ses rues. Une chaleur qui peut s’interpréter tant au sens figuré qu’au sens propre. Car en effet il ne suffit que de quelques pas pour capter les couleurs vives des maisons, et par la même occasion tremper son énième tee-shirt alors qu’il n’est que 9 heures. 


Nous sommes visiblement les pionniers de cette journée, et nous faisons avoir comme des bleus par les attrapes touristes qui s’échauffent doucement sur nous. Cela commence par cette femme rayonnante, au large sourire qui nous propose de prendre une photo. Nous refusons d’abord, connaissant la combine de ces Bahianaises en costume traditionnel. Mais devant son envie nous cédons finalement en lui précisant bien que nous ne paierons pas. Elle insiste de nouveau, et lorsque nous baissons l’appareil, elle nous demande de nouveau une dernière photo. Une fois tout ce cinéma fini, c’est 10 euros par photos qu’elle nous demande.


A peine le temps de supprimer les clichets et de nous dépatouiller de cette affaire, que voilà les peintres sur peau qui entament leur oeuvre. Là encore nous leur précisons que nous ne dépenserons rien et préférons partir. Ils continuent pourtant. Et c’est reparti pour des explications sans fin. Nous nous en sortons avec un mauvais sort et de vilains sourcils froncés. Ok, c’est noté, il faut redoubler de vigilance et esquiver au mieux.


Alors que le centre historique n’est pas encore éveillé, nous décidons de descendre par ces fameux ascenseurs Lacerda reliant la partie haute de la ville au quartier du commerce. Nous tournons un moment dans le marché artisanal, puis remontons vers les hauteurs du Pelourinho. 


Nous nous hasardons dans les rues sans vraiment savoir où l’on est ni où on va. Mais nous sommes vite rappelés à l’ordre lorsque un local nous fait de grands signes. Nous l’ignorons d’abord ne le comprenant pas, puis sommes contraints de nous arrêter lorsqu’une femme nous cri de faire demi-tour. Nous comprenons que la ville est loin d’être un terrain de jeu, et qu’a à peine un coin de rue nous risquons notre sécurité. 


Définitivement considérés comme des proies, nous sommes interpelés par un guide brésilien, parlant un français impeccable et nous livrant deux ou trois anecdotes historique sur les lieux. Nous nous laissons doucement charmer par cet homme très habile. Il nous laisse repartir face au refus de ses services, tout en sachant très bien qu’il nous retrouvera dans la soirée, par un moyen ou un autre. Nous continuons donc notre balade, nous nous arrêtons pour faire une coupe à Pierre et rentrons nous reposer à l’hôtel avant de ressortir à la tombée de la nuit. 


Nous avions repéré des petites carrioles de cachaça sur une des places. Nous jetons notre dévolu sur un vendeur enjoué au joli nom de « Gabriella ». En plus des prix imbattables qu’il affiche, il s’avère être un serveur dévoué, et protecteur. Il nous fait échapper à un vol de claquette, repousse les éventuels racoleurs et nous accompagne à un lieu sur pour aller aux toilettes. Une crème. 


C’est au bout de la quatrième tournée que le guide rencontré plus tôt dans la journée refait son apparition en s’asseyant à notre table. D’abord distant et soucieux de respecter notre espace vital, il se mêle astucieusement à nous, nous emmène aux points nocturnes intéressants du quartier, et par la-même se fait offrir quelques verres. Nous l’abandonnerons finalement en fin de soirée, dérangés par ses manières d’agir. 


Nous restons sages et rentrons avant que l’ambiance ne devienne trop glauque. Ce court passage à Salvador nous laissera des souvenirs en demi-teinte. 

Despues ~ Itacaré 

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