PARATY

6 Nov - 10 Nov 

Après notre passage au Paraguay nous remontons un peu le continent pour gagner le Brésil. Notre dernière plage remonte à la colombie, sur la côte caraïbéenne. Mais nous n’y sommes pas encore. Le soleil, les cocotiers et les caïpirinha se méritent. Nous avons donc un looong trajet qui nous attend. Nous passerons en tout 31 heures sur la route et changerons 3 fois de bus. La frontière se passe sans encombres, et heureusement car visiblement nos compagnons de route ont eu la bonne idée de cacher quelques petits paquets dans le fond du bus. Nous passons un contrôle policier, mais nous passons à travers les mailles du filet. Arrivés à Sao Paulo, les propriétaires du paquet remercient gracieusement le chauffeur. 


Nous prenons notre dernier bus pour Paraty et arrivons à la tombée de la nuit vers 18 heures. Heureux de retrouver un lit, et quelque peu usés des 1 400 Km nous faisons un rapide aller-retour au centre pour se restaurer, nous laissons la visite pour plus tard.

Fini le castellano, nous passons au Portuguais. Les premiers échanges sont difficiles, nous avons l’impression de repartir à la case départ. Nous utilisons les signes et un mélange de français/espagnol. Et.. ça marche !


Le lendemain matin nous nous levons aux aurores. Nous ne sommes pas encore en haute saison, nous avons donc le droit a une météo capricieuse. Mais cela n’enlève rien au charme de ce petite village, et les nuages bas rajoutent même un petit côté mystique. Les rues pavées sont libérées des véhicules, seuls les vendeurs de gâteaux et les chevaux ont le droit de circuler avec leurs carioles. Nous allons jeté un oeil à la baie entourée de petites montagnes densément gagnées par la végétation. 


Les rues sont encore désertes, et même à 10 heures personne n’est décidé à ouvrir son magasin. Les plus matinaux sont les capitaines des petites barques à touristes aménageant leurs banquettes et se préparant à naviguer. On trouve pourtant notre bonheur en croisant un petit vendeur de jus ambulant. Nous passons outre l’allure des bouteilles contenant les jus et de l’état de la glacière, et nous faisons bien car ils sont excellents. 


La pluie vient bientôt changer nos projets de plage. Nous nous reposons et envisageons nos possibilités pour les jours à venir. Ce qui nous laisse également le temps d’échanger avec les propriétaires de la pousada, tous deux Uruguayen. Nous ne sommes pas plus chanceux pour le reste du séjour, mais nous parvenons à meubler nos journées et découvrir les alentours. 


Un matin nous tombons nez à nez avec une vendeuse de Tapioca. Ces petites crêpes faites de farine de Mandioca sont une spécialité du Brésil. Nous avions eu la chance d’y gouter en Colombie et sautons sur l’occasion. Nous optons pour celle à la coco, une tuerie. 

Le temps ne voulant pas s’arranger, on décide de faire avec et nous nous rendons en bus jusqu’à la fabrique artisanal de Cachaca « Maria Izabel ». Nous sommes agréablement surpris par la gentillesse des locaux. Alors que les passagers nous indiquent où descendre, le chauffeur s’assure qu’on trouve le bon chemin avant de nous laisser sur le bord de la route. Sur le chemin de terre on est vite récompensés de notre marche par une vue saisissante sur une autre baie de la côte.


Nous arrivons enfin à la fabrique, un lieu aménagé avec goût et patience. Une femme d’âge mûre aux cheveux long argentés, nous accueille pieds nus alors que la terre est inondée. C’est la propriétaire de la fabrique, elle nous explique dans un mélange de français/brésilien comment elle a construit seule sa production à taille humaine. 


S’en suit une dégustation qui ne nous laisse pas de marbre. Rien à voir avec ce que l’on connait en France, c’est un vrai plaisir de partager ce moment avec cette femme qui nous parle des richesses naturelles de son pays.


Le jour suivant nous profitons des seules éclaircies de la semaine et nous rendons à Trindade. Une fois passée la petite jungle nous distinguons à travers les branches des arbres un bleu turquoise. Les roches et la végétation nous offrent un sacré cadre. Nous arrivons à faire un tour à l’eau avant que la pluie ne nous rattrape à nouveau. 


Enfin pour notre dernier jour nous nous rendons sur une petite plage qui s’avère être un port. La baignade ne s’y prête pas, mais les locaux trouvent une autre occupation. Il est 9 heures du matin, et chacun a sa canette de bière à la main. D’autres attaquent directement à la caïpirinha. Pourquoi pas. Le soir un match de football anime les tables de restaurant. Tout le monde y va de son maillot, de ses cris et de ses sauts lorsqu’il y a un but. 


Paraty est un joli village, une bonne entrée en matière pour aborder le Brésil. La communication n’est pas encore là, mais la gentillesse transparaît en tout point. 

Despues ~ Rio de Janeiro

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