ASUNCION ET SA CAMPAGNE 


18 Oct - 5 Nov

Un vendredi après-midi, après s’être acquittés des aurevoirs récurrents dans notre voyage, nous rejoignons Asuncion, la capitale du Paraguay. 
En moins de deux heures de routes, et après un passage de frontière expéditif, nous sommes à la porte de notre appartement. Les lieux ne nous sont pas étrangers, puisque nous avons déjà eu l’occasion de nous rendre dans cette ville avec la famille de Xavier lors d’un ou deux week-end.


Asuncion qui n’a de capitale que son nom, cache derrière ses nombreux shopping, de grandes inégalités. Car une fois passés ces beaux restaurants, ces complexes de bars aux enseignes soignées, et le « world trade center » local, nous arrivons dans un centre délaissé, où les taxis désespèrent de trouver une course et où seuls les travailleurs déambulent dans les rues. 


Par pur curiosité, et un peu lassés des visites aux centres commerciaux, où finalement nous n’avons rien à acheter, nous décidons de faire un tour au Mercado 4. Nous entrons dans ce marché peu engageant, mais empli d’authenticité. 
Lorsqu’on jette un oeil à droite, des rues aux allures de coupe-gorge s’offrent à nous. Puis en un mouvement de tête à gauche, on aperçoit entre des piles de contrefaçons, l’entrée d’un magasin bon marché. Pas de doute nous voilà dans une ambiance plus usuelle. Les vendeurs tentent mollement d’attirer notre attention mais reviennent vite à leur Téréré devant notre désintérêt. 


On fait un tour dans le centre, passons le bonjour à la « Manzana », un des rares édifices rénové et installé face au rio, mais très vite la chaleur nous rattrape et nous comprenons pourquoi nous semblons être les seuls kamikazes à marcher dans les rues. 

De plus, l’état du centre ville est un peu décourageant. Les investissments semblent tous dirigés à construire de nouvelles tours de logements, de complexes commerciaux au grand damne de ce centre historique qui se meurt un peu plus chaque jour. L’argent est injecté en périphérie, pendant que les places sont investis par des bidonvilles qui n’ont d’autres choix que de remonter ici après les épisodes d'inondations. 

Sous mes airs critiques, je ne vais pas vous cacher que nous avons bien profité de ces infrastructures, que ce soit en terme gastronomiques ou simplement pour trouver un endroit confortable où se poser.


Cependant, durant ces trois semaines passées au Paraguay, nous ne pouvions nous en tenir à la simple impression de ces centres cosmopolites. Nous voulions en découvrir un peu plus. 
Nous avons donc loué une voiture et sommes partis pour 5 jours à travers les terres paraguayennes. Nous avons vite freiné nos ardeurs lorsque nous avons pris conscience de l’état des routes et des attractions aux alentours. 


Dans un premier temps nous nous sommes baladés autour du lac Ypacarai, du côté de San Bernardino. Dès les premiers kilomètres nous sommes frappés par les changements. Nous laissons derrières nous les grandes enseignes et passons aux petits vendeurs d’herbes fraiches pour Téréré. Viennent alors les vaches flirtant avec les voitures passant à toute allure, tandis que de notre côté, nous ne dépassons pas les 50 km/h inquiets pour les pneus de notre voiture de location. Ce que nous ne savons pas c’est que nous ne sommes qu’à l’aube de nos peines. 


Puis le sentiment de liberté vient vite chasser la crainte. Bien que nous préférions traverser et découvrir les pays en marchant et par le biais des transports publics, être maître de sa mobilité a aussi ses avantages.



Durant ces 5 jours les températures avoisinent 40 degrés sans jamais baisser. Nous sommes donc contraints de réaliser tous nos déplacements en voiture avec une climatisation constante. Cela ne nous empêche pas de jeter quelques regards contemplatifs sur ces maisons de bord de route à moitié dévorée par la pampa. Chacune a le droit à sa vache, son chien, et parfois même son mouton.


Nous sommes bien dans les terres Paraguayenne. Pourtant il reigne ici un air caraïbéen. Des souvenirs de Cuba et de Colombie nous reviennent en observant ce paysage valloné, orné de palmiers et autres végétations tropicales. 


Bien qu’il n’y ait pas beaucoup à faire dans les villages traversés, la tranquilité qui y plane à son pesant. Ne comptez pas saluer les habitants avant 17 heures. Ces derniers attendent que le soleil calme ses ardeurs et commencent à occuper les trotoires à 18 heures. Toujours accompagnés de leurs Téréré ils discutent des sauterelles, des vaches ou de la sécheresse, assis sur leurs chaises de jardin. Mais toujours avec cette quiétude et cette égalité d’âme. 


En principe nous ne sommes pas de grands fanatiques de l’air conditionné. Cependant ces derniers jours ont créé chez nous, une vrai dépendance. Nous ne la quittons que pour nous rendre au Salto Cristal (cascade) que l’on rejoint en passant littéralement à travers champs, sans manquer de saluer nos amis les vaches, inmaquables au paysage de campagne. 


Nous reprenons un souffle de modernité en revenant à Asuncion, avant de repartir sur les routes en direction du Bresil. 

Depues ~ Paraty 

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