SANTIAGO DE CHILE 


21 Août - 23 Août 

Pour une fois, je fais exception à la règle et n’accorde pas d’article à notre passage sur San Pedro de Atacama. Cette ville située à la frontière de la Bolivie est principalement visitée pour ses nombreuses propositions d’excursions qui existent aux alentours. De notre côté nous venions tout juste de passer 3 jours sur les routes de la région d’Uyuni. Nous en avions déjà pris plein les yeux et ce que nous recherchions en priorité relevait plutôt du confort et de la tranquillité. Nous ne pouvons dire que peu de chose sur cette première étape chilienne si ce n’est la différence de prix flagrante et l’influence occidentale qui se fait subtilement ressentir. 

La veille de notre départ pour la capitale nous passons une dernière soirée avec Julien et Camille qui, de leur côté, se dirigent vers le Canada avant leur retour en France.
Nous partons le lendemain en milieu de journée pour l’aéroport de Calama. Notre avion est à 18 heures, nous avions vu large et nous arrivons donc 4 heures en avance. Cela nous laisse le temps de nous adonner à de longues observations. Mais il nous faut peu de temps pour remarquer que l’aéroport grouille de phéromones sur un fond sonore de décapsulage de bières. Nous finissons par questionner une des seules femmes de l’aéroport qui nous explique que nous nous trouvons dans une zone minière. Elle même ingénieur à la tête d’une équipe exclusivement masculine se rend sur Santiago. Nous sommes mercredi et c’est le jour de relève des miniers qui rentrent chez eux. 
Nous assimilons tout de suite mieux cette ambiance festive de fin de semaine. Les serveuses s’affairent à débarasser les tables sans savoir que faire de tous ces cadavres de bouteilles, et le cirque continue dans l’avion. Alors que nous semblons être les seuls à ne pas connaître le reste des passagers, les rires exaltés rythment les allés et venus des stewards qui peu à peu épuisent leur stock de bières. 

Nous arrivons de nuit à Santiago de Chile, nous échappons de justesse aux manifestations et le taxi nous dépose devant l’hébergement d’Edgar. 
Nous sortons mort de faim, et nous ruons vers le premier restaurant. Spécialisé dans la cuisine indienne, il propose également des sushis. Nous ne prenons pas peur, et rencontrons l’adorable propriétaire Indien qui nous explique son périple et ses projets d’installation en France. 


Le lendemain nous marchons le long d’un des nombreux parcs de la ville pour nous rendre à la « Gran Torre », la tour la plus haute d’amérique du sud. Outres les odeurs matinales de marijuana que nous croisons à chaque îlot de gazon, le chemin prends des aires Canadiens voir Etasuniens, ou du moins l’image que l’on se fait de ces pays. Nous nous perdons littéralement dans le centre commerciale qu’elle abrite, mais devant tant de consumérisme et de propositions, nous renonçons finalement. Nous faisons un dernier tour dans le supermarché où nous perdons littéralement la tête. Des rayons de vin plus grand que ceux des condiments, des fromagers, des bouchers et... du pain digne de ce nom. 


Nous sortons encore assommés par tant de produits familiers et d’opportunité de se rendre malade. Mais après avoir salué les grandes marques et la large offre gastronomique du quartier d’affaires, il est temps d’accorder un peu plus d’attention au côté culturel de la ville. Et nous ne sommes pas déçus. En flânant dans le quartier de Bella vista nous ne savons plus où donner de la tête. L’art de rue est présent absolument partout, y compris au sol. Le quartier constitue un musée à lui seul. Les universités de grandes envergures quant à elles, n’en finissent de nous surprendre par leurs structures.  


Le soir nous rejoignons Maria, une chilienne ayant vécu un temps en France et nous ayant aidé pour notre itinéraire au Chili via Internet. Nous partageons un litre de bière à l’instar de la jeunesse chilienne, et échangeons sur les habitudes locales, l’histoire du pays et son expérience en France. 


Le jour suivant notre curiosité se porte sur le centre historique. Nous retrouvons là des touches coloniale dans l’architecture des grandes bâtisses aujourd’hui occupées par les banques et institutions politiques. La modernité et l’aspect occidental des chiliens nous ferait presque nous sentir chez nous. 


Nous passons par le marché, ou plutôt les marchés. Compte-tenu de la configuration du pays et donc de la proximité de la mer, nous avons le droit à un festival de fruits de mer. Nous nous laisserions presque tenter, mais nous souhaitons découvrir les deux autres marchés. A l’étage du deuxième, les stands de restauration s’arrachent le si peu de clients passant là par hasard, et nous retrouvons enfin les bonnes vieilles coutumes d’amérique latine. Tous les arguments sont bons pour nous convaincre, nous nous arrêtons finalement au stand d’un dominicain pour le moins loquace mais bon vendeur. 


Nous terminons en nous rendant aux troisièmes halles qui d’extérieur, ne laissent pas imaginer l’étendue des étales de fruits qu’elles abritent. L’organisation nous étonne, tout comme la présence policière à chaque entrée. 

Puis avant de nous laisser tenter par les intérieurs soignés des cafés, nous refaisons un tour au quartier de Bellavista.


En rentrant à l’appartement nous proposons à Edgar de sortir boire un verre. L’occasion de gouter au Pisco-coca et de grignoter un bout en prenant la température de la vie nocturne d’un vendredi soir santiagueño.

Le lendemain matin, la gueule encore enfarinée nous préparons nos affaires, il est déjà temps de migrer vers la côte et retrouver l’air marin. 
Je ne saurais dire si c’est une histoire de timing ou bien simplement la ville en elle-même, mais Santiago nous a fait un bien fou. C’est peut-être un mélange des deux. Toujours est-il que dans ces rues chacun est libre de montrer son point de vue que ce soit par l’art, la parole ou toute autre forme d’expression.

  
C’est une ville fertile en tout point. Et bien que polluée, la perspective des montagnes croisant celle des gratte-ciel est déroutante. 

Despues ~ Valparaiso 

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