BILAN BOLIVIE


Comme souvent lorsqu’on nous demande quel pays nous avons préféré, nous restons hésitants. Il est presque impossible de dresser un classement par préférence car chaque pays sait dégager un de ses charmes. Pour la nourriture ce serait certainement le Mexique et le Pérou qui sortirait du lot, pour les rencontres ce serait sans hésiter le Guatemala... Mais quand il s’agit de considérer les pays dans leur globalité, tout se complique. 


En ce qui concerne la Bolivie c’est à l’étape du bilan que la difficulté apparaît. Vient d’abord la courte durée, comme je le soulignais pour le Pérou, une vingtaine de jours ne sont pas suffisants pour se faire une représentation honnête. Mais nous n’avons pas chômé car en ce laps de temps restreint nous avons réussi à visiter 3 villes totalement différentes les unes des autres et gouter une part des paysages extravagants durant une virée rocambolesque dans la région d’Uyuni. 


Les premiers contacts avec les Boliviens ont été difficiles voir carrément frigorifiques. La ville de La Paz m’a laissé un goût amer par l’accueil qui nous a été réservé. En prenant à présent un peu de recul et en relativisant, je me dis qu’après ces 9 mois de voyage nous avons traversé de nombreux pays où nous avons fait de superbes rencontres et où l’affabilité était partie prenante de la culture locale. 


Ainsi, en revoyant nos exigences à la baisse et en creusant un peu derrière cette timidité et cette pudeur, nous avons découvert une population sincère qui ne cherche pas à vous conquérir parce que vous venez de l’autre continent. Quelque part j’ai apprécié cette authenticité qui vous remet à votre place et vous fait comprendre qu’avec ou sans vous le pays continuera d’avancer. 


Bien que la pauvreté surgit en toute part, l’impression que je garde est une société unie où les peuples indigènes sont respectés voir valorisés. Il faut dire que ce Morales, importante figure indigène qui est arrivé jusqu’à la présidence, se distingue grandement de ses homologues sudaméricain.


J’ai aussi été interpelée par cet esprit combatif ou revanchard, vous l’appellerez comme vous le voulez, les poussant à lutter pour conserver leurs richesses et faire valoir leur indépendance. Nous avons bien compris en nous approchant du Chili que les deux pays limitrophes étaient loin d’être copains, chacun tentant de gagner un peu plus terrain à chaque occasion. 


En étant tout à fait honnête la Bolivie ne m’a pas conquise. Cependant je serais prête à laisser une seconde chance au pays en sortant cette fois un peu plus des sentiers battus.
Pour ce qui est des ressources naturelles (outre le côté économique) je ne peux que me prononcer en bien. On ne peut pas rester de marbre face à des paysages aussi spectaculaires qui vous transportent au plus profond de vos pensées. 


Un coup de coeur donc, pour la folle traversée du salar d’Uyuni et toutes ces régions environnantes. 


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