SUCRE 


6 Aout - 9 Aout

Nous partons tôt dans la matinée pendant que la capitale semble encore dormir. En ce jour d’indépendance les routes sont désertes. Nous prenons notre vol qui nous transporte en à peine une heure de temps à la ville de Sucre. 

Anciennement connue sous le nom de Charcas, cette capitale constitutionnelle a été rebaptisé du nom du maréchal ayant joué un rôle déterminant dans l’indépendance du pays. 


Nous sommes tous les 4 heureux de pouvoir abandonner nos pulls pour enfiler des tenues plus adaptées à ces températures printanières. Notre arrivée se fait sous le soleil, et nous en profitons pour nous rendre au marché à pied. Nos premiers pas sur l’avenue principale nous donne l’impression d’avoir quitté la Bolivie, ou du moins l’image que nous en avions. Nous sommes loin de l’agitation et de l’hostilité de la capitale. 


Ici il fait bon vivre, les gens paraissent plus ouverts. Bref, l’accueil est réussi. Nous poursuivons sur ces bonnes notes en découvrant le marché qui derrière ses aires de bazar s’avère être très attrayant. 
Nous décidons de dédier ce premier jour au repos, et investissons la terrasse ensoleillée de notre appartement. 



Cette deuxième journée s’annonce plus studieuse, nous commençons par « la casa de la libertad » qui n’est autre que le lieu où l’Acte d’indépendance a été signé. L’édifice en lui-même mérite tout autant la visite que les ressources historiques qu’il accueille. Nous poursuivons par le musée de l’ethnographie, qui à ma surprise, est bien plus décevant. 


Le marché nous ayant presque manqué depuis ces 24 heures écoulées, nous y refaisons un saut, cette fois pour se restaurer. Le reste de l’après-midi sera voué à la marche et à la visite du cimetière tout aussi surprenant que celui de La Paz, mais en taille réduite et incroyablement bien entretenu. 

Le lendemain, nous continuons sur notre lancée des musées et rendons visite à celui des textiles. Malgré son intitulé, il est très riche et complet. Nous nous abandonnons volontiers à la lecture de toutes les salles qui nous en apprennent énormément sur les différentes cultures indigènes, leurs rituels ainsi que leur processus d’évolution. 


Nous passons ensuite par le mirador de la ville à côté duquel se trouve un joli petit quartier qui se rempli joyeusement à la sortie d’école. L’après-midi se veut plus calme, mais heureusement Xavier est là pour nous divertir. Lancé dans un rasage et coupage de cheveux, le sort en décide autrement. Je vous laisse admirer le résultat.



Enfin pour notre dernier jour nous partons au grand air et optons pour une balade sur le chemin des incas. 


Pour cela nous prenons un petit bus, la route aurait pu être agréable mais Claire et Christine se retrouvent assises devant à observer le chauffeur se bourrer de feuille de coca en se tenant les poumons comme s’il prenait son dernier souffle. Ajoutons à cela les nombreux arrêts qu’il fait pour vérifier que ses roues n’ont pas lâché. Enfin nous subissons une invasion à la « walking dead » de femmes passant leur bras par les fenêtres pour tenter de nous vendre leurs boissons ou plats cuisinés dans des poches plastiques. L’important est que nous arrivons en vie avec une envie furieuse de nous dégourdir les jambes. Déposés au milieu de nul part, nous attaquons la marche. Les montagnes et les roches qui s’offrent à notre regard sont captivantes. Nous marchons environ 3 heures et laissons les autres touristes prendre leur pause déjeuner en espérant trouver un petit restaurant au village prochain.

Mais lorsque nous arrivons au point voulu, où des camionetas sont sensées passer toutes les 30 minutes, nous ne voyons que 3 jeeps partir à tour de rôle. Un homme nous informe alors qu’il n’y a que très peu de bus qui passent par là et le plus souvent déjà complets rendant la montée impossible. 
Il est 14 heures et les options se présentant à nous ne sont pas nombreuses. Nous comptons sur notre bonne étoile et rejoignons le village le plus proche pour espérer trouver un transport nous ramenant jusqu’à Sucre.

Ici ce sont des zèbres qui nous font traverser

Nous trouverons finalement un bus nous emmenant un peu plus loin, pour repartir ensuite en direction de Sucre. Bien que cela implique 3 à 4 heures de trajet, nous nous assurons une place et surtout un retour. Et nous faisons bien, car en effet le bus est chargé au possible, nous avons même de la compagnie animale. 

Le soir nous ne traînons pas, outre la fatigue nous devons partir le lendemain à 4 heures 30 pour l’aéroport.  


Despues ~ Cochabamba

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