Le volcan de Quilotoa



 26 Juin - 29 Juin 

Le volcan de Quilotoa était un incontournable dans notre court passage en Équateur. Nous nous sommes alors réservés 3 jours pour faire une partie du trek que propose la région montagneuse de Cotopaxi. Et nous n’avons pas été déçus. 


Il y a environ 800 ans le volcan de Quilotoa est entré en éruption. S’en est suivi la formation d’un cratère qui aujourd’hui accueille ce majestueux lac qu’on ne se lasse jamais de contempler. 

La randonnée commence pour nous a Sigchos. Nous prenons un bus tôt dans la matinée depuis Latacunga. Sur la route nous récupérons poussins, chiens, campesinos... bref le trajet se veut vivant. 
Les précipices et l’empressement du chauffeur ne sont pas là pour nous rassurer, ni les locaux d’ailleurs au regard inquiet. 


Le bus nous dépose donc à l’entrée du village et nous commençons à marcher sous un soleil de plomb. Les indications sont approximatives, mais nous rusons et avançons à bon rythme. Maps.me nous indique 5 heures de marche pour environ 12 kilomètres. Le dénivelé est d’environ 500 m. 
Nous ne mettrons finalement que 3 heures et arriverons tôt dans l’après midi à Isinlivi pour profiter d’un superbe hôtel. 
Spa, yoga, douche chaude. Grand luxe. Nous pouvons même admirer le spectacle des nuages gagner le soleil, et donner ce côté si mystique à ce petit village de montagne. Plus tard dans la soirée le charme de l’auberge opère et nous partageons un super repas autour d’une grande tablée de marcheurs, le tout au coin du feu de cheminé. 


Le lendemain nous partons avant que le soleil ne tape trop. Le chemin est un peu plus sinueux et les indications encore plus floues. Mais nous ne nous perdons pas. Nous croisons même une petite école au milieu de nulle part, et avons le droit à une danse inopinée. 




La montée est un peu rude, mais courte. Nous n’avons même pas le temps de faire une pause déjeuner, nous arrivons à 13 heures à la seconde étape de notre randonnée : Chugchilan. 

Nous laissons les hôtels de luxes et les marcheurs s’y agglutiner. Nous privilégions un petit hôtel local, comme on les aime. Les sanitaires sont... rustiques. Mais l’accueil est chaleureux. Nous avons le droit à un super repas que nous partageons avec la propriétaire. Cette dernière nous explique comment elle a accouché seule chez elle de ses 4 enfants. Choses tout à fait banal pour les femmes du village paraît-il. Nous évitons le sujet sensible de la récente légalisation du mariage gay en Équateur. En effet, comme les autres pays d’Amérique latine, les équatoriens sont très croyants, et le sujet est plus que brûlant. Nous privilégions la gastronomie, la culture et le voyage qui sont des thèmes beaucoup plus sûrs. Par chance, les quarts de final de la copa America sont aussi là pour nous aider.


Nous savourerons ces instants de partage. Cela nous pousse même à nous armer de notre plus grand courage et nous prévoyons de faire l’aller retour jusqu’au lac de Quilotoa le lendemain. Autrement dit, nous partons pour 23 kilomètres de marches et 2000 m de dénivelé. De cette manière nous profitons d’une deuxième soirée avec dona Cristina et sa famille. 


Le dernier jour s’annonce ensoleillé. Mais plus nous avançons et plus nous gagnons en altitude. Le vent est coriace, il est temps de se couvrir. 
Nous arrivons au Canyon, la vue est somptueuse. Et surprise ! Il faut maintenant descendre au fond du canyon pour se rapprocher du volcan. 

Les autres marcheurs s’essoufflent, nous ne lâchons rien de notre côté. Et après s’être quelque peu perdus dans les buissons, l’ultime récompense est proche. Vers midi nous découvrons enfin cette impressionnante ressource d’eau profonde aux bleu changeant. 


Le vent ne nous permet pas de rester déjeuner ici, mais nous profitons de l’instant en marchant sur l’arête du volcan. C’est certainement la première fois qu’un lieu nous surprend à ce point là et que les photos ne sont pas à la hauteur de la réalité. 


Nous ne traînons pas plus car le retour nous attend, et ici le temps se gâte rapidement en fin d’après midi. Dans ce sens, la marche est sensée être plus aisée avec plus de descente. 
Plus de facilité ? Quelle idée! Xavier souhaite passer par un autre chemin. 
La pluie commence à tomber, nous restons confiant. Mais voilà que nous arrivons au moment fatidique de descendre. Nous pensons d’abord nous être trompés, mais non non ! Nous y sommes, nous devons descendre le canyon à travers un chemin plus qu’étroit creusé dans la roche. Allant de mal en pie, nous devons maintenant longer la roche à flan de montagne. 


La pluie redouble de puissance. Et oui ! Nous avons enfaite choisi de prendre le passage « X’trem adventura » qui nous fait descendre plus bas et remonter plus haut. 

Toujours est-il que c’est fières de notre marche que nous arrivons au village sur les coups de 16 h. 

Nous repartons le lendemain matin pour récupérer nos affaires à Latacunga, et le tout sans courbatures. 


Nous ne regrettons pas cette étape qui offre une très belle randonnée, et une réelle récompense en bout de course. 
De plus, la marche reste relativement accessible à tout les niveaux sans nécessiter forcément de bons équipements. 

Despues ~ Tarqui

Commentaires

Articles les plus consultés