Volontariat Adelarte - Deuxième partie


22 Avril - 4 mai 

Ressourcés et plein d’énergie, nous voilà prêts à attaquer la deuxième partie de notre volontariat au sein de la communauté Wayuu (dans le désert de la Guajira). 
Deux nouveaux volontaires se joignent à nous, pour remplacer les deux partis avant la semaine sainte. 

Nous partons comme chaque lundi matin faire les courses de la semaine : eau, nourriture, matériel de construction... 

En arrivant, l’école est étrangement calme. En effet le problème de transport n’étant toujours pas résolu, nous n’avons que les enfants vivant le plus proche de l’école. Nous ne nous débinons pas et nous avançons sur la construction. 

                  

Le midi nous découvrons notre nouvelle famille, dans laquelle nous allons séjourner les deux dernières semaines. Ils sont 9 : les parents, les 4 frères et sœurs, un cousin et Marie Eugenia la femme d’un des enfants. Sans oublier leur bébé renommé Kirikou depuis peu.
 

Notre entrée en matière n’est pas une réussite, dépourvue d’échanges, nous ne nous sentons pas les bienvenus. 
Nous comprendrons plus tard dans la journée que l’origine de ce sentiment se trouve seulement dans la différence de culture. 

En effet, chez les Wayuu, les parents sont servis en premier, on leur apporte leur plateau dans les hammacks et ils ont toujours les plus grosses parts. D’où l’absence de réaction à notre arrivé, et le fait que personne n’ait mangé ce que nous avions gentiment préparé et laissé dans la cuisine... 

Outre leurs conversations dans leur langue maternelle (Wayuunaiki), ils ont un côté froid, avec un visage fermé. Cependant, il n’aura suffit que d’une journée pour capter un sourire, ou une marque d’attention. 

           

Des le lendemain nous sommes rassurés et sommes servis comme des rois au saut du réveil. La nuit a été courte, entre le hamac que nous nous partageons à deux et le réveil a 3 heures du matin. 

Comme tous les matins, Damian le seul amoureux des animaux, nourrit ses perruches 
Oui car ils sont aussi matinaux, et ne voient aucun inconvénient à crier juste à côté de nous, ou de pointer une lampe torche dans nos yeux. Nous sommes prévenus. Et après tout, nous ne pouvons pas les empêcher d’aller travailler si tôt, sinon les féliciter pour leur courage. 

Voyons le côté positif, nous profitions du levé de soleil qui est tout aussi épatant que le couché dans ce désert.

Certainement l’un des petits déjeuner que Xa a le plus apprécié : banane pas mur bouilli à l’eau. Somptueux... ou presque  
Nous nous habituons petit à petit à cette famille qui est tout de même très unie, et certainement l’une des plus riches vu le nombre de chèvres qu’ils ont. Sans compter qu’à chaque repas, si nous ne mangeons pas de poisson, nous avons de la chèvre. 

Bref, nous nous y sentons nettement mieux que dans la précédente, et parvenons plus à échanger. 

Enfin du côté volontariat, le matin nous continuons à appuyer les professeurs dans leurs cours, et l’après midi nous travaillons au système de récupération d’eau, à l’installation d’un terrain de volley, et à la confection de tables pour le vivero. 

La deuxième semaine est un peu particulière, une grève générale nous prive des élèves. Cela nous permet d’avancer sur les travaux, mais ralenti considérablement la mise en place des pièces de théâtre. 
Nous tombons aussi sur une semaine particulièrement chaude. Manque de chance, nous sommes à court d’eau. Nous sommes privés de douche certains jours et contraint de garder le si peu d’eau pour la filtrer et pouvoir boire. 
Le ravitaillement n’arrivera que Jeudi. 


Le temps passe vite, nous sommes vendredi et passons notre dernière soirée dans notre famille, nous partageons un très bon moment, profitant du cadre et de leur rythme si particulier. Nous volons deux ou trois rires et les aidons à préparer le poisson du soir dans l'obscurité et au feu de bois.  

Il est encore tôt pour tirer des conclusions de ce mois consacré à autre chose que la simple découverte touristique. Mais une chose est sûre, si l’apport en terme de relation social se fait pauvre, l’enrichissement personnel lui est bien présent. 
Les conditions physiques, morales et sociales nous ont forcé à travailler notre adaptation et à élargir notre vision très occidentale des choses. 

               

               


Despues ~ Barichara

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