Medellin




21 Mai - 26 Mai 

Tant malmenée par le passé, centre de nombreuses atrocités, Medellin a su changer totalement de cap et jouit aujourd’hui d’une belle réputation. Ville cosmopolite, on est sûr de tomber sur de nombreux contrastes en se baladant dans ses rues vallonnées, souvent pentues. Les plus marquants restent certainement les prostituées adossées aux murs de l’église, saluant les paroissiens sortant tout juste de la messe.


De là, nous traversons un quartier incroyable, grouillant comme une fourmilière et débouchant sur une allée abritée par une ligne de métro où se vendent tout et n’importe quoi. Un homme nous accoste il souhaite nous vendre une crème. Nous le remercions gracieusement et devant notre refus il nous susurre gentiment « Marijuana, Cocaïne ? ». Merci, mais non merci !

Nous nous laissons une semaine pour découvrir cette fameuse métropole. Nous commençons par l’essentiel : la gastronomie. Nous nous offrons alors la « bandeja paisa ». Plat typique de la région de Medellin, c’est un plateau venant avec 4 viandes différentes accompagnées de riz, d’avocat, d’un oeuf, d’haricot et enfin des fameux arepas. Nous vous laissons juger par vous-même... 


Nous faisons passer le tout en nous baladons autour du musée Botero en dégustant une mangue « con sal y limon ». Un délice. 
Ici, l’ambiance change aussi vite que le climat. En traversant seulement une rue vous pouvez vous retrouver dans un quartier où il ne fait pas bon flâner. Deux pas de plus et vous voilà déjà dans une allée animée par des vendeurs chaleureux et des familles se promenant. 

Bref, une énigme à elle toute seule, Medellin a cet avantage de rassembler de tout et n’importe quoi. C’est d’ailleurs une aubaine pour Xavier qui peut renouer pour un temps avec le Padel. 


Après quelques hésitations, et après avoir été bien renseignés, nous décidons de faire le « tour » de la comuna 13, anciennement l’un des quartier les plus dangereux au monde.


 Aujourd’hui totalement réhabilité, ce quartier fait office de musée à ciel ouvert dédié au street art. Un beau matin ensoleillée nous avons rendez-vous avec Anita, notre guide locale. Se présentant d’abord comme une étudiante, chanteuse à ses heures perdues, notre curiosité déjoue rapidement ses mensonges. Elle nous avoue 15 minutes plus tard qu’elle n’a enfaite que 15 ans, a quitté l’école pour se dévouer exclusivement au métier de guide et n’a jamais réellement poussé la chansonnette. 

              

Ses connaissances sur les taggs sont précieuses, mais nous sommes quelques peu déçus quant au côté historique des lieux. Encore jeune, elle ne connaît que partiellement les faits qu’a traversé sa comuna. 


Nous avons tout de même passé un agréable moment, et nous nous rattrapons en allant à deux reprises au Musée de la casa de la memoria qui, de fait, est une source inépuisable d’information sur l’histoire de la ville et plus largement du pays. Nous y passerons en tout 4 heures et n’aurons certainement vu que 40 % des ressources documentaires existantes. 


Entre deux marches intensives nous profitons du métro-cable et de la vue qu’il offre sur la ville : une grande cuve encerclée par les montagnes et une urbanisation toujours plus grandissante.

               

Cette géante me laisse encore dubitative. La végétation se mêle volontiers au béton, offrant des espaces appréciables. Mais elle reste difficile à cerner. Comme dans toute grande ville me direz-vous, la pauvreté est bien présente et parfois dure à regarder en face. Les Vénézueliens occupent les rues, fuyant tant bien que mal la situation de leur pays. Et le climat est pesant, entre les Colombiens rejetant ce peuple venu « voler » leur travail, et ceux qui sont démunis ne savant comment leur venir en aide. 

Despues ~ Guatapé  

Commentaires

Articles les plus consultés