Barichara


 

7 Mai - 14 Mai

Après avoir fêté notre « despedida » comme il se doit auprès de l’équipe Adelarte et des propriétaires de l’hôtel de Guachaca, nous prenons la route. 
L’enchaînement de bus commence à 16 heures et ne se terminera qu’à 8 heures le lendemain. Cela dit nous avions les meilleurs places, juste derrière le chauffeur suicidaire, de telle manière que nous assistions à toutes ses tentatives de doublage infructueuses. 


Arrivés à Barichara (en vie), nous changeons totalement d’atmosphère. Ce petit village de montagne réputé pour être l’un des plus beaux de Colombie s’arme de rues plus belles les unes que les autres afin de conserver son statut. 
Du bas du village, certaines rues nous lancent de réel défi. De quoi se refaire des mollets en béton armé. 


A nouveau nous avons l’hôtel pour nous tout seul, un cadre reposant. Autant dire le luxe pour nous après le désert. Nous faisons un tour dans le village quasi désert. La saison des pluies qui arrive doucement participe à notre tranquillité. Bien que nous n’échappions pas à quelques averses, nous savourons cette solitude. Et nous assistons même au spectacle des éclaires face à une imposante chaîne de montagne. 


Barichara est un village bien loin de toute l’histoire mouvementée du pays. Il forme une sorte de bulle où le temps semble s’être arrêté. L’ancien président (outre tout le mal qu’il a pu engendrer politiquement) a au moins eu le mérite d’apporter ce charme si particulier en venant s’installer ici pour couler ses vieux jours. Ami des arts et de la poésie il y a insufflé un vrai mouvement.


Ainsi nous prenons pleinement part à la vie locale. Cela commence par un commerçant avec qui nous parlons longuement un après midi. Très vite nous comprenons que tout le monde se connaît et se soutient dans cette communauté, y compris les commerçants entre eux malgré la forte concentration d’offre. 

Ensuite nous rencontrons Margarita, ou plutôt sa femme de ménage qui nous invite à rendre visite à son employeur. 

         

Nous sympathisons, elle nous fait découvrir sa maison et nous propose de nous donner un cours de cuisine avec les fameuses « hormigas culonas » (dites fourmis à gros cul). Nous sautons sur l’occasion.

           

 C’est un vrai délice, et en plus de cela elle nous parle des traditions et coutumes des Guane, les ancêtres des habitants de Barichara. On passe une très bonne fin de journée à ses côtés et apprenons encore plus avec l’un de ses amis photographe qui nous rejoint. Comme de nombreux expatriés ayant fuit la guerre, il est revenu au bout de 20 ans vivre ici. Il nous partage son opinion au sujet des changements que subit son pays, et de sa propre expérience en tant que Colombien ayant grandi durant la guerre et les oppositions. 

Ils nous invitent alors à les accompagner à une soirée chez un français nouvellement installé au fin fond des montagnes. Le lieu est somptueux, et la nourriture délicieusement dangereuse. Bref nous sommes comme chez nous dans ce village. 

            

Nous nous rendons tout de même à San Gil, capitale des sports extrêmes, pour faire un peu de rafting. Activité réussite et en plus de ça nous partageons un bon moment en cuisinant des tomates farcies et une ratatouille pour les propriétaires de l’hôtel en soif de recettes françaises ( on a fait avec les moyens du bord, et les produits que l’on trouvait). 

              

Enfin, nous reprenons notre rythme de marche en testant quelques chemins de randonnée, sans manquer de nous perdre dans l’un d’eux, réduits alors à traverser les herbes hautes et passer de propriétés en propriétés privées. 

              

Barichara est une exception depuis le début de notre voyage. Elle est incomparable et n’a pas d’égale. Sans aucune hésitation c’est le plus beau village que nous ayons foulé. Son calme légendaire est délectable et tombe a pic dans notre périple. 

Despues ~ Villa de Leyva

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