Le volcan d’Acatenango



2 & 3 Mars

On peut dire que nous avons terminé notre périple au Guatemala en beauté. Nous ne pouvions pas sortir de ce merveilleux pays sans avoir réalisé l’ascension du volcan Acatenango. Nous en entendions déjà parler au Mexique, et tous ceux qui l’avaient fait été unanimes : ils avaient vécus une expérience inoubliable.

Connaissant la météo capricieuse du Guatemala, et sans avoir de certitude sur la visibilité que nous aurons une fois là-haut, nous tentons notre chance en partant samedi 2 mars. Au réveil, nous regrettons quelque peu de nous être laissés entraîner boire « un dernier verre » après le resto de la veille. Mais le temps ensoleillé nous aide à partir. Nous rassemblons notre armure contre le froid : gants, bonnet, parka, etc.Le bus de l’agence par laquelle nous passons vient nous chercher pour 8 heures.
Le bus arrive rempli d’anglophones et avec 30 minutes de retard. Mais au fond, ce qui nous rebute le plus est le nombre que nous sommes : 20. 

Nous faisons un arrêt pour aller chercher le reste de notre équipement : nourriture, eau et vêtements complémentaires contre le froid. 
Sur la route nous récupérons notre guide, Fidel, accompagné de ses deux apprentis. 



Il n’est pas loin de 11 heures, et nous sommes enfin au pied du volcan. Juste le temps de louer un bâton de marche, de prendre une photo de groupe et nous voilà sur le départ. 

Les premiers mètres annoncent la couleur. Nous démarrons en pente et le sol se dérobe sous nos pieds. Au bout des 500 premiers mètres, nous sommes contraints de nous arrêter. Une des participantes éprouve de grosses difficultés, et malgré le fait qu’un des apprentis porte ses affaires, elle n’arrive pas à avancer. Le guide lui fait comprendre que pour elle, comme pour le groupe, il vaut mieux renoncer. 

Nous repartons sur un rythme plus soutenu. Nous faisons connaissance avec certains, entre autre un péruvien et deux mexicains. Mais le souffle manquant nous impose de limiter la discussion. 
Durant les 3 premières heures de montée le groupe se divise naturellement selon les capacités physiques de chacun. Sans être les premiers, nous ne sommes pas trop mal. 

 

Vers 14 heures, nous prenons la pause déjeuner, et nous commençons à nous couvrir. Le temps se rafraîchi déjà. Le guide nous informe qu’il ne reste plus qu’une heure trente pour rejoindre le campement. Cela nous aide psychologiquement, bien que le poids des 3 litres d’eau et du sac à dos paraît avoir doublé. 


La récompense est là, nous arrivons au campement, accueillis par une éruption du volcan Fuego. Ce dernier n’est à présent qu’à 1 km à vol d’oiseau. Nous choisissons nos tentes. Xavier saute sur celle qui a la meilleur vue. C’était bien joué, mais la porte ne ferme pas... La nuit s’annonce glaciale. 

 



Avant de dîner, vers 18 heures, nous tentons de voir le couché de soleil. Les nuages ne sont pas de notre avis. Mais nous sommes vite consolés lors du repas. Le volcan Fuego commence à se réveiller et nous laisse tous comme des enfants la bouche béante.
Bien que le réveil soit prévu à 4 heures du matin, nous restons autour du feu jusqu’à 22 heures, ne pouvant décrocher le regard de ce spectacle et écoutant les histoires de Fidel. 

Les photos ne sont malheureusement pas représentatives 
Heureusement mon meilleur ami Google est là 

Finalement nous ne perdons rien car malgré les vêtements thermiques et les triples épaisseurs, le froid est saisissant. Nous ne parvenons à dormir que 2 ou 3 heures, pas plus.

A 4 heures 30 du matin nous partons pour la dernière ascension. Une heure trente de montée, et pas des plus simple. Le souffle est vraiment court, les pauses sont incontournables, et nous faisons un pas pour en reculer de 3. 
Mais plus nous montons, plus la vue est imprenable. Nous arrivons juste à temps pour le levé du soleil. La vue est tellement incroyable qu’elle nous fait oublier le froid. Nous sommes plus de 300 sur ce cratère, mais pour autant nous avons cette sensation de privilège. Nous pouvons observer les volcans du lac d’atitlan ainsi que le volcan Agua et Pacaya. 









Nous profitons une dernière fois du paysage, et revenons au campement pour le petit déjeuner. La descente se fait en 2 heures 30 avec quelques chutes et les chaussures remplies de cailloux. Arrivés en bas nous admirons ce que nous venons de gravir et nous ne réalisons toujours pas la chance que nous avons eu. 

Despues ~ Panama 

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