GUANAJUATO - QUERÉTARO - PUEBLA Le triptyque gagnant ou presque

12 Déc - 16 Déc 

GUANAJUATO

Après l’agitation de Mexico, le but était de retrouver un peu de calme tout en découvrant les villes des alentours. Notre choix s’était porté sur ces trois-là. Nous partons donc de bon matin vers 6h30 pour prendre notre bus de 7h30 à la centrale. Environ 4 h de bus plus tard, nous voilà au beau milieu des montagnes, dans un petit village coloré. La météo n’est pas avec nous, mais nous trouvons réconfort dans un petit resto où je goute mon premier Mole (sauce salée a base de chocolat qui recouvre le plat choisi, poulet pour cette fois-ci).  

Nous prenons le funiculaire pour profiter d’une superbe vue qui ne rend malheureusement pas sa vrai beauté en photo. 

Nous nous rendons vite compte que la ville se parcourt aisément, les différents niveaux sont trompeurs et tout est à 10 minutes tout au plus. Nous retrouvons quelques similitudes à Trinidad. 

Nous travaillons un peu notre itinéraire dans un café où tout le monde semble parler français, y compris Manuel, le propriétaire originaire de Chihuahua. Le café y est de qualité et est fait avec beaucoup de précaution. L’ambiance est apaisante, nous y retournerons le lendemain et garderons contact avec Manuel qui a lui aussi parcouru une partie de l’Amérique latine. 

On tombe vite sous le charme de ce petit village, qui tire son épingle du jeu grace à ses particularités. A commencer par son organisation routière, les voitures circulent quasi-exclusivement en sous terrain, dans des labyrinthes de tunnels, laissant ainsi le centre ville aux piétons. Les couleurs sont chaudes et les rues étroites. Le soir nous assistons sans le vouloir à l’orchestre du village qui, dans son circuit, a décidé de passer juste sous notre fenêtre.   

Il y aussi ces monuments de hautes envergures (théâtre et université) à l’architecture surprenante pour un si petit centre ville. 

Bref, une réussite pour cette étape. 

Sur la première photo, notre logement à Guanajuato

QUERÉTARO

Nous voilà déjà rendus au 14 Décembre. A 2 heures de bus de Guanajuato, nous passons à Querétaro. Comme pour Mexico, nous n’avions aucune attente particulière. Moins conseillée par les guides, nous décidons quand même d’y passer un jour. C’est aussi l’occasion de tester le Couchsurfing, une première pour nous. Et quelle première !

La ville en elle même n’a pas beaucoup d’attraits, jolie mais sans plus. L’illumination et l’ambiance de noël sont là. 

Nous avions convenu avec Gabi (une jeune femme établie dans une collocation à Querétaro) qu’elle nous accueillerait une nuit pour notre passage dans sa ville, c’est le principe du couchsurfing : prêter un bout de lit ou de canapé aux voyageurs sans contrepartie monétaire. L’occasion alors de faire de belles rencontres et d’échanger ce que l’on souhaite échanger. 

Seulement Gabi a du s’absenter, c’est donc ses 3 autres colocataires qui nous accueillent. Ou plutôt l’un d’eux, Carlos, qui nous ouvre la porte, sans vraiment savoir qui nous sommes. La maison est... rustique. Disons qu’elle manque un peu d’entretien. La déco est agrémentée de bouteilles de bière vides, de panneaux de signalisations arrachés. La cuisine est... vivante. Rien ne nous effraie ! On avance et pose nos affaires sur un lit une place, dans une pièce ouverte sur l’extérieur. Nous espérons silencieusement que ce ne soit pas notre chambre et partons à la découverte de la ville. Carlos n’est pas très locace mais nous fait comprendre qu’il y aura toujours quelqu’un pour nous ouvrir. Oui car nous n’avons pas les clés, évidemment. 

Nous communiquons avec un autre colocataire, Beto, qui est au travail et nous dit que ce soir ils reçoivent des amis à manger, sans autres précisions. Très bien. Nous rentrons tout de même vers 17 H 30, pour prendre une douche. Douche où m’attendait gentillement un petit (énorme) cafard mort.  Nous sommes finalement placés dans la chambre de Gabi où le lit n’est pas plus grand, mais où nous avons une porte !

Nous rencontrons alors une autre couchsurfeuse originaire de Oaxaca, venue pour un festival de musique. Nous lui proposons de sortir boire un verre avec nous le temps que tout le monde rentre à la collocation. Nous discutons avec cette étudiante en médecine et rentrons sur les coups de 21H. Toujours personne. Nous décidons alors d’aller manger un bout avant de rentrer nous coucher, n’ayant pas de nouvelles de notre hôte. 

Il aura suffit d’une demi heure pour que la fête commence, et pas des moindres. Beto nous apprendra qu’ils en font une chaque année à cette date pour fêter l’entrée en collocation. Chouette... Ça tombe pile sur notre venue. Nous ne faisons pas les rabat-joie et troquons nos heures de sommeil pour rester avec eux et leurs ami(e)s venus en nombre. 

Sans regrets, cela nous aura permis de travailler notre espagnol, de rencontrer un jeune entrepreneur mexicain lançant sa start-up de poudre d’insecte, un marseillais prof de français, etc. On aura aussi pu assister à notre première pinata au Mexique, et goûter aux spécialités régionales, insectes, quesadillas, et j’en passe. La nourriture était aussi présente que l’alcool, c’est impressionnant, il y en avait pour tout les goûts.

Vous pouvez admirer mes talents de photographe...

PUEBLA

3 ou 4 heures de sommeil plus tard, nous prenons notre bus en direction de Puebla, dernière étape avant de rejoindre la région de Oaxaca. Je ne cache pas que notre premier sentiment a été un soulagement en voyant l’hôtel et ce GRAND lit, pour nous reposer de notre nuit passée. Nous sautons la sieste et partons visiter la ville. Tout aussi jolie et colorée que Guanajuato, elle ne l’égale tout de même pas, ressemblant plutôt à une ville musée. 

Je ne sais pas si c’est le jour (samedi) ou la popularité de Puebla qui cause cette forte affluence, mais la balade tourne parfois au parcours du combattant. Heureusement pour nous, certains quartiers sont plus paisibles que d’autres. On retrouve notamment des antiquaires installés en masse aux alentours du zocalo (place principale), donnant un air de brocante familiale au lieu. La visite est curieuse et appréciable de ce côté de la ville. 

Si le centre est soignée, la périphérie paraît plus pauvre. Cela reste une étape reposante et encore tellement différentes des dernières. Hâte de voir la suite. 

Despues ~ Oaxaca