PUERTO NATALES

28 Janv - 1 Fév

Pour rejoindre Puerto Natales un trajet d’une journée nous attend. On part de bon matin pour rejoindre Puerto Montt en bus. A 19 h nous prenons l’avion pour Punta Arenas. En sortant de l’aéroport un vent glaciale vient nous rappeler à quel point nous sommes descendu sur le continent. Le frère de la propriétaire du Airbnb vient nous chercher, nous découvrons notre quartier à travers les vitres de la voiture. Bien calme. Quelques commerces attirent notre attention, en particulier ceux qui portent un nom féminin et arborent sur leurs enseignes des femmes dénudées. Affamés par le trajet, nous frappons a la porte du « restaurante Sandy ». Les caméras de surveillance et la sonnette pour entrer nous font deviner que quelque chose cloche. Effectivement, ce n’est pas vraiment un restaurant mais plutôt une maison close. Nous trouvons une (vrai) pizzeria et rentrons nous coucher. 

Le lendemain un ultime bus nous attend à 10 h. Plus que 3 petites heures de trajet et nous voilà à Puerto Natales, ce qui nous laisse l’après-midi pour trouver une voiture et acheter les tickets du Parc Torres del Paine, principale attraction de la région. 

Nous récupérons la voiture le jour suivant en début de matinée. Le loueur nous averti que des vents forts ont été annoncés et nous montre déjà les dégâts occasionnés dans le parc. 

Nous partons donc avec beaucoup de prudence. Sur la route pour rejoindre l’entrée du parc nous croisons des vigognes bien plus à l’aise que nous et qui n’hésitent pas à traverser à notre approche. Nous réalisons notre première pause à la « Laguna Amarga » juste avant le parc. 

Nous faisons tamponner nos tickets et nous dirigeons vers le mirador Salto Grande. Malheureusement le chemin que nous voulions emprunter à pied est fermé pour des raisons de sécurité (des vents à 70 km/h). On continue notre route et tentons le « salto chico ». Sur la route nous croisons des miradors tous plus impressionnants les uns que les autres. Nous laissons la voiture de côté le temps de se dégourdir les jambes. 

Là encore, des bleu surprenant nous subjuguent, les paysages sont à couper le souffle. Nous faisons un dernier arrêt par le Lago Grey, ce fameux lac où nous pouvons observer des bouts d’ice-berg dérivés au bord de l’eau.

Le chemin est aisé, sans difficultés particulières... jusqu’à la sortie des bosquets. Des rafales de vent soulèvent les graviers qui viennent nous fouetter le visage. Le retour est encore plus difficile, nous sommes parfois obligés de nous arrêter le temps que ça passe. 

Nous revenons frustrés de n’avoir pas pu randonner, mais K.O d’avoir bravé ce vent. Nous nous couchons tôt puisque le lendemain nous prévoyons de faire la randonnée jusqu’aux « Tres Torres ». 

Nous partons tôt le matin de manière à prendre notre temps en marchant. Ce sont 22 km annoncés pour réaliser l’aller-retour. Le parc est très bien organisé, un passage par la boutique et la cafétéria est obligatoire pour rejoindre les sentiers. Nous nous lançons sur les pas de ces centaines de randonneurs que nous voyons déjà au loin. Ca grimpe d’entrée et un peu gênés par tous ces groupes nous tentons de les doubler. 

L’ascension devient sportive avec le rythme que nous maintenons, mais nous sommes finalement récompensés par une bonne portion de plat. Une fois le refuge Chileno passé, nous traversons des bois et nous rapprochons du but. Ou du moins nous pensions nous en rapprocher. Il nous reste en réalité encore une bonne heure et demi de marche et bientôt nous entamons la montée la plus rude du parcours. Outre la quantité de marcheurs, le terrain est composé de pierres de tailles diverses et variées qui nous obligent parfois à l’escalade. Nous continuons, toujours avec à l’esprit ce paysage incroyable qui nous attend. Sur la route certains s’arrêtent, reprennent leur souffle. Mais enfin nous en voyons le bout. Et je vous assure que le jeu en vaut la chandelle. Nous pouvons dire ce que nous voulons sur la Patagonie, que si l’on connaît les Alpes ça n’a pas trop d’intérêt, que c’est une suisse latine... Mais ce paysage est juste sensationnelle, et le déplacement se justifie aisément. 

Le bleu du lac opaque contraste avec le gris de ces géants de granite. Nous prenons le temps de savourer et de graver cette vue dans nos mémoires, puis nous rebroussons chemin. Le retour s’avère plus usant que l’aller, le soleil tape fort et le chemin est glissant. Nous mettrons un total de 8 h pour réaliser l’aller-retour. Ce que nous célébrons le soir même autour d’excellentes pizzas au saumon et au crabe. 

Notre dernier jour à Puerto Natales sera dédié au repos et à l’organisation de la suite. 

Despues ~ El Calafate