L’INCROYABLE (OU PAS) PARC LENCOIS MARANHENSES 


8 Déc - 12 Déc 

Nous disons adieu aux dauphins de Pipa pour entreprendre un interminable trajet de deux jours. Nous commençons par rejoindre Natal dans un bus fortement optimisé, si bien que je me retrouve durant une portion de trajet avec une enfant endormie sur les genoux.

Avec un mois rythmé par la saison de Marseille, nous avons la chance (est-ce vraiment de la chance ou de l’anticipation ?) d’avoir un battement avant le prochain bus prévu à 21 h 15. 
Nous trouvons un restaurant (ou un débarras, je me pose encore la question) à côté du terminal. Les regards insistants des locaux dans notre direction nous laissent entendre que nous ne sommes pas dans le plus sûr des quartiers, et qu’à tout moment nous pouvons faire une mauvaise rencontre. Nous prenons donc soin de ne pas sortir du restaurant dont le propriétaire ne cesse de surveiller l’entrée. Ne nous demandez pas pourquoi, il se contentait, l’air inquiet, de nous répondre que c’était « juste comme ça ». 

La délivrance vient lorsque sonne la mi-temps, enfin nous pouvons baisser notre garde face aux cafards grouillant dans les rainures des tables, et délivrer le propriétaire de son rôle de garde du corps. Nous rejoignons vite, pour ne pas dire en courant, le terminal. La bonne nouvelle c’est que Marseille a gagné !


Pour vous économiser quelques lignes de lecture voici le résumé du premier jour de trajet : 
- Bus de nuit pour Fortaleza 
- Arrivée à l’aéroport de Fortaleza à 7 h 
- Décollage à 14 h 25 pour 1 h 30 de vol 
- Arrivé à Sao Luis pour prendre un minibus de 4 h30 
- Arrivée à Barreirinhas à 21 h 

Après cette belle journée de transport, nous arrivons dans notre hôtel où... il y a des lits mais pas de porte, ni de fenêtres d’ailleurs. Disons que ça fera l’affaire pour ce soir. Vous l’aurez compris, le parc Lençois Maranhenses, ça se mérite !


Plus ou moins reposés, le lendemain nous sommes prêt pour la dernière étape. Nous prenons donc un 4x4 en direction d’Atins, un village uniquement accessible par bateau ou 4x4 en raison de l’inexistence des routes. Nous avons le droit à 1 h 30 de rodeo à travers un paysage de dunes blanches parsemé de végétation aléatoire.


Et nous voilà enfin, le 10 Décembre à midi aux portes du parc. Nous prenons place dans notre maison pour les 2 jours à venir. Ici, pas de wifi, pas de voiture mais du sable, beaucoup de sable. Nous mettons ce temps à profit pour déconnecter un peu. 


Et difficile de faire autrement ici, pour vous donnez une idée : les routes sont en fait des chemins de sable qui brûle un peu plus à chaque heure de la journée. L’unique super du village offre un choix restreint de produits et est fermement surveillé par un chat baveux qui se prélasse sur la pile de sacs de farine. 


Vous ne trouverez aucun commerce d’ouvert après midi et avant 17 h, et de toute manière la chaleur inhibe toute bonne volonté et déplacements improvisés. Nous suivons le protocole et nous improvisons un terrain de volley dans le jardin pour attendre la fin de journée. Le lendemain nous nous rendons sur le Rio, qui rend l’accès à la mer plus compliqué que prévu. 


On hésite un moment à le traverser alors que la marée est au plus bas, mais un pêcheur nous le déconseille vivement au risque de se retrouver coincés sur la plage. Entendu. A l’instar des habitants, nous nous la jouons farneante et réservons un tour pour demain. 


Notre guide est honnête avec nous et nous conseille de ne partir que sur une demi-journée car nous ne sommes pas encore à la bonne saison et seul un lac est observable. Nous l’écoutons et nous donnons rendez-vous le lendemain matin à 8 h. 


Pour nous souhaiter une bonne journée, ce matin nous avons la visite de compagnons. L’un d’eux est plus entreprenant que ses camarades, et peut-être un poil de mauvaise humeur, le blender en prendra un coup. 


Après avoir chassé les ânes de notre jardin, nous grimpons dans le 4x4 et nous enfonçons un peu plus dans le parc naturel. Nous avons le privilège d’être seuls parmi ces étendues de dunes, et nous comprenons bientôt pourquoi. Sur la route nous croisons quelques chèvres, des points de verdures et des drapeaux délimitants les parcours. 


Après 40 minutes de trajet nous arrivons à l’unique lac. Nous hésitons d’abord à descendre, puis un peu gênés pour notre guide, nous rejoignons le bord. Ce dernier nous propose de nous baigner, proposition à laquelle nous répondons par la négative. 
Voilà ce à quoi nous nous attendions : 


Et voilà ce à quoi nous avons eu le droit :


Il est vrai que nous avions été prévenu, ce n’était pas la bonne saison. Mais tout de même, nous espérions au moins une petite touche de turquoise.


Sans trop cacher notre mécontentement, nous lui proposons d’aller directement à la mer pour profiter des 3 longues heures qui nous restent du tour. Bon public, nous nous amusons avec ce que l’on trouve. C’est à dire des poissons sauteurs et... et bien des poissons sauteurs, voila tout. 


Nous rentrons finalement vers 11 h, ayant épuisés toutes nos options de divertissement. Heureusement, la famille de ce jeune homme tient un restaurant où nous avions déjà eu l’occasion de déjeuner le premier jour. Nous passons le reste de notre journée ici à déguster poisson grillé et crevettes, le tout accompagné de caïpirinha. Un après-midi peu productif, mais constituant une bonne source d’anecdotes pour la suite. 


Despues ~ Manaus 

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