LA NOUVELLE ANNEE EN URUGUAY 



26 Déc - 2 Janv

Notre périple au Brésil se finit sur la belle Ilha Grande. Ou presque ! Avant de passer la frontière uruguayenne il nous faut rejoindre Puerto Alegre pour prendre l’avion jusqu’à Montevideo, capitale du pays. Nous bookons un hôtel sans vraiment nous soucier des commentaires et en basant plutôt nos critères sur le prix, étant donné que nous arrivons à minuit et repartons à 6 h du matin. C’est donc un peu surpris que nous arrivons devant la réception qui est en fait un guichet de garage (et ce n’est pas une image). La concierge nous ouvre la porte du garage en nous indiquant le numéro de notre chambre et en nous demandant à quelle heure nous souhaitons avoir le petit déjeuner. 
C’est en arrivant dans notre chambre que nous comprenons enfin que nous sommes dans un hôtel de passe. Aucun doute, le miroir au plafond, l’éclairage et toutes sortes d’autres détails nous l’indiquent. Le petit déjeuner servi à travers la porte nous le confirme. 
Peu importe, à peine endormis que nous voilà déjà le lendemain sur le départ. 


Nous atterrissons à Montevideo à 10 h, nous récupérons les sacs et retrouvons Mayra et Federico (nos amis rencontrés à Cuba et revus en Colombie). Ils nous attendent devant l’aéroport dans leur carrosse, une Renault 12 tout droit sortie des années 80. 
Et quel confort a l’arrière ! La route nous berce, nous ne voyons pas les 4 heures passer. 

Nous avons prévu de découvrir une partie du pays avec eux puisqu’ils sont en Uruguay pour passer les fêtes dans la famille de Federico qui habite Mercedes. 

Nous commençons par nous rendre à Punta del diablo, une modeste station balnéaire réputée pour son ambiance hippie et pour l’observation de la vie marine. Nous pouvons y voir des pingouins, des dauphins et paraîtrait-il, même des baleines. Nous n’avons pas été très chanceux sur ce coup, puisque nous n’avons rien vu de tout ça. 


Pour nous consoler nous retrouvons Milena, l’amie de Mayra, qui nous avait gentiment accueilli chez elle durant notre passage à Bogota. Elle se joint à nous avec sa sœur Jennifer, le copain de sa sœur Sébastien, et leur frère Fernando. 

Nous sortons participer à la vie nocturne pour l’anniversaire de Federico, nous passons un moment à la plage et goûtons aux spécialités locales, à savoir : « Bunelos » d’algues (beignets), empanadas de crevettes et de poisson, et biensur la « Corvina » au barbecue. Nous profitons bien des lieux et les quittons tout juste avant que la foule n’arrive. 


Le 30 décembre nous partons de bon matin avant que la chaleur ne devienne étouffante. Notre voiture de compétition nous rallonge un peu le temps de trajet, mais ça a son charme. Nous faisons plusieurs arrêts, et à chaque station essence nous nous offrons une douceur : gigantesques « Alfajores caseros » pour certains, « Mantecol » (pâte de cacahuètes) pour d’autres. Plus nous avançons, plus le ciel se couvre. Et le déluge ne tarde pas à nous tomber dessus, tout juste lorsque Xavier prend le volant, une vrai partie de plaisir, ahah ! 


Nous arrivons dans la ville natale de Federico à 20 h, sous la pluie. 
Nous sommes accueillis par Jorge et Maria, les parents de Fede, avec du café et l’équivalent de nos « merveilles » françaises. En Uruguay, et plus spécialement dans la famille de Fédé, on ne refuse aucun plaisir culinaire, c’est la règle. Nous nous exécutons donc, sans trop de résistance. 
Avant de passer à table nous visionnons un reportage sur « Pépé » ancien président et important personnage politique du pays. 

Nous nous couchons tôt car nous partons le lendemain à 6 h du matin pour rejoindre Salto. Nous sommes conviés à passer le nouvel an avec toute la famille, dans cette ville du nord ouest du pays. Les principaux intérêts du lieu sont ses thermes d’eau chaude et les ferias qui permettent de trouver de tout à prix plus doux. 


Nous reprenons notre chère renaut 12 et arrivons avant 11 h aux cabanes louées pour l’occasion. Nous rencontrons toute la famille qui comprend : la sœur de Fede ses deux enfants et son mari, le frère de Jorge et sa femme, la sœur de Jorge, et la grande mère! 
Quelle équipe, et quelle énergie. Chacun avait préparé l’incontournable « Milanesa », spécialité culinaire qui consiste à plonger la nourriture choisie dans des oeufs battus, puis dans une panure frite, avec parfois de la farine en bonus. Il en existe à la viande, au poulet, aux légumes, au porc, bref, pour il y en a pour tous les goûts. Nous déjeunons après avoir fait les courses pour le soir. 
Nous passons ensuite l’après-midi aux thermes publics. Il suffit de quelques minutes plongé dans ces eaux brûlantes pour vous détendre complètement, de quoi commencer l’année tranquillement. Le soir arrive vite, et nous voilà déjà de retour aux cabanes pour préparer l’Asado.


Nous évitons de justesse l’attaque d’un « carpincho » tenu en laisse. Normalement acheté pour le déguster au barbecue, ce gros rongeur là avait la chance d’être seulement un animal de compagnie. 


Alors que nous dégustons notre repas et buvons quelques « fernet con coca », minuit arrive et nous voyons 3 membres de la famille partir en marchant, sacs sur le dos et valises à la main. C’est une tradition que nous ne connaissions pas, qui consiste à faire le tour du quartier avec ses valises pour avoir une année riche en voyage. Pour nous ce sont calme et sagesse qui s’annoncent pour 2020, puisque nous ne tardons pas à aller nous coucher. 

Nous passons cette première journée de l’année aux thermes, cette fois privées. Nous nous disons que nous avons de la chance de commencer l’année avec ces personnes. Je ne peux pas généraliser en disant que cette douceur de vivre est propre aux Uruguayens, puisque nous n’y avons pas passé assez de temps. Mais une chose est sûre, leur flegme est contagieux, et ça fait du bien !


Malheureusement il est déjà temps de rentrer. Nous revenons à Mercedes avec Fédérico et Mayra pour partager une dernière journée ensemble. L’animation des lieux publics prend vraiment vie à la tombée de la nuit vers 20 h, lorsque les températures baissent. Ainsi nous commençons à voir apparaître les familles avec leur Mate (vous savez cette infusion d’herbes que boivent également les Argentins) et leurs gâteaux secs, certains investissent les multiples terrains de sport, et d’autres encore font la queue aux petits stands de « comida calleja ». Nous suivons ces derniers et goutons aux Churros remplis de dulce de leche, et aux « tortas fritas ». Vers 22 heures nous dînons avec Jorge et Maria. C’est un vrai plaisir d’observer leur mode de vie, de penser, de quoi réfléchir sur nos propres habitudes. 


Mais alors que nous commençons tout juste à suivre l’exemple, il faut déjà repartir. Nous faisons nos « au revoir », incapables de penser que nous ne reviendrons pas ici un jour, et partons en direction de Montevideo. 

Despues ~ Montevideo 

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