Troisième volontariat au Zoo Refugio de Tarqui

30 juin - 15 juillet
Afin de varier les plaisirs, nous avions choisi de faire des volontariats traitants de thèmes différents.
Ainsi, après avoir partagé un peu de notre temps avec des enfants au Guatemala, et avoir été accueillis par une communauté indigène durant un mois en Colombie, c’est une toute autre aventure qui nous attend.
Cette fois nous posons nos sacs pour deux semaines aux portes de l’Amazonie équatorienne. C’est au sein du Zoo Refugio de Tarqui que chaque jour nous aidons les propriétaires à s’occuper des animaux.
Nous arrivons la veille en fin de journée. Fany (la propriétaire) nous accueille chaleureusement, tandis que son mari, William reste plus en retrait.
Elle nous explique les règles, ainsi que la manière dont vont se dérouler ces deux semaines.
Puis vient le moment de rencontrer les autres volontaires autour d’une table. Oui, puisqu’ici le repas du soir est servi à 17 h 30 ! (C’est à ce moment que l’on regrette d’avoir acheté et mangé ce banana bread dans le bus...)
On rencontre nos 3 jeunes parisiennes fraichement arrivées et notre lyonnaise déjà installée au zoo depuis deux semaines. Nous faisons un rapide tour du zoo, et déjà je retombe en enfance, fascinée par les pumas, caïman, lion, tapir, singes, et j’en passe.
Nous prenons nos quartiers dans la maison des volontaires qui se trouve à 5 minutes à pied. Surprise ! Nous avons une haie d’honneur qui nous accompagne. Les 5 chiens du zoo qui répéteront ce rituel chaque soir.
Nous sympathisons avec Garence, Marine, Anne-Sophie, Alicia et piña (le félin de la maison). Mais aussi avec les blattes, tarentules, et autres bestioles en tout genre.
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Un bon levé de soleil, de quoi bien démarrer la journée |
Le lendemain nous attaquons notre premier jour après que William nous ait apporté le petit déjeuner. Les yeux ronds et les oreilles affûtées, je ne rate pas une miette de ce que l’on me dit. Vicente, Jhonny et Cristian, les zookeepers, nous guident dans notre travail.
Premier cadeau : je suis envoyée aux autruches, ces grands oiseaux souvent boudés par les volontaires. Comme certaines relations humaines, les débuts sont difficiles et je n’échappe pas à quelques coups de becs. Mais après deux jours, elles deviennent mes nouvelles meilleures amies.
Xavier se transforme en paysagiste et va planter des arbres dans la cage de Shakira (le puma). Oui oui, DANS la cage, AVEC elle. Il en ressort entier.
Durant cette semaine nous passons pratiquement par toutes les cages : Boas, Coatis, cochons, tortues... la plus effrayante ? Et bien ce n’est pas celle du lion, mais bien celle des singes qui redoublent de malice et de force pour tenter de nous attraper ou couper le robinet d’eau durant le nettoyage.
Nous servons à l’occasion de guide pour les nombreuses classes scolaires qui viennent visiter le zoo. La première visite est un peu laborieuse, l’espagnol est hésitant et les informations manquent. Mais on prend vite le coup de main, et nous amusons à promener ces jeunes têtes brunes.
Le week end nous filons un coup de main au restaurant, histoire de se rappeler du bon vieux temps. Le samedi et dimanche matin nous accompagnons William aux marchés - il y en a un pour chaque zone : l’Amazonie, la sierra et la Costa - où nous chargeons les plátanos en nombre. Nous récupérons aussi les cochons d’Indes vivant pour les boas, les poissons pour les singes, et... la tête de bœuf sanguinolente qu’on charge à l’arrière du pick up non sans difficultés.
Nous avons aussi la chance de partager un moment privilégié avec la famille de William, le dimanche soir au restaurant. Nous en apprenons un peu plus sur les us et coutumes des équatoriens du coin.
Autre privilège : nous avons le droit à une journée en forêt amazonienne. L’occasion de tomber dans la boue, escalader à l’aide des racines et tomber dans le Rio pour Marine, notre petit clown favori. Nous dégustons un superbe repas composé uniquement des produits locaux. Nous goûtons ainsi à la spécialité du coin : le poisson cuit dans une feuille de bananier.
Xavier se laissera tenter par les « chontacuros » ou « gusanos » grillés au barbecue, ces gros vers d’Amazonie.
Nous nous faisons un nouvel ami saïmiri qui vient se nicher sur notre épaule à chaque visite.
En bref, ces deux semaines sont passées à une vitesse folle et nous serions volontiers restés plus longtemps. Les au revoir se veulent expéditifs pour ne pas craquer.
A nouveau nous remercions William, Fanny et leurs 3 enfants de nous avoir accueilli et donné l’occasion de vivre cette belle expérience.
Despues ~ Cuenca / frontrière Equateur - Pérou
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