CUSCO ET LE MACHU PICCHU




20 Juillet - 22 Juillet 

Pour rejoindre Cusco nous survolons la cordillère des andes. Et quel spectacle alors que le soleil commence tout juste à réchauffer la couverture de neige de certains monts. Je reste les yeux fixés sur le hublot et ne parviens pas à terminer une seule page de mon livre. 




Outre son emplacement stratégique pour la visite du fameux Machu Picchu, cette ville détient ses propres atouts. Le centre historique est soigné, certaines rues sont empreintes de l’esprit Inka, et la municipalité sait valoriser sa richesse culturelle antique. 


Rien que le premier jour nous avons le droit à une représentation folklorique sur la plaza Mayor. Nous pensons d’abord à une heureuse coïncidence, mais nous apprenons que chaque dimanche des défilés sont organisés. 


Toute cette animation nous ferait presque oublier l’altitude. Car Cusco a cette autre particularité d’être nichée à 4 000 mètres. C’est donc avec prudence et économie d’énergie que nous visitons la ville. Nous essayons la feuille de Coca en infusion et en mastication et nous privilégions les déplacements en transport plutôt qu’à pied. Le thermomètre quant à lui joue au Yoyo. La journée le soleil nous fait quitter nos bonnets et autres accessoires d’hiver, mais nous le regrettons rapidement une fois la nuit tombée. 


La première journée est donc légère en terme d’efforts physique, mais musclée en ce qui concerne l’organisation des prochains jours. En effet, avant de partir nous avions décidé de boycotter le site du Machu Picchu. Entre les avis mitigés, les prix indécents et la foule certaine qui nous attendait, le choix avait vite été pris et sans regrets. 


Cependant étant quatre, nous nous sommes finalement laissés convaincre. Nous avons bataillé contre les agences de tourisme qui jouissent d’un large monopole et font tout pour nous dissuader d’organiser de manière autonome l’excursion. Nous finissons par booker les transports et les tickets avant la fin de journée. 


Pour nous récompenser de tant d’efforts, nous allons dîner dans un restaurant semi-gastronomique où nous essayons les spécialités. Au menu : hamburger de lama accompagné d’un délicieux pisco sour. Tout le monde se régale. 


Nous semblons avoir été épargnés par le « cochrane », pour autant je prend goût à la coca et poursuis les infusions. Nous sommes donc pleins d’énergie et accordons un peu plus d’attention à la ville qui ne manque pas de charme. 


Nous prenons la température du marché et apprenons qu’au Pérou il existe plus de 4 000 variétés de pommes de terre. Nous sommes tout aussi curieux en ce qui concerne l’artisanat. C’est ainsi que nous partageons un moment au coin d’une place avec une vendeuse ambulante qui vient chaque jour ici pour exposer son artisanat. 


Son savoir-faire est son seul recourt pour subvenir aux besoins de ses 7 enfants et pour qu’ils puissent étudier. Devant autant de courage, nous cédons à la tentation et Christine repart avec 3 belles pièces. 


Vient la journée dédiée au Machu Picchu. Un taxi se charge de nous emmener jusqu’à Ollantaytambo. Le départ se fait dans la nuit, à 3 h 30 du matin. Arrivés devant la gare nous nous ajoutons aux centaines de touristes déjà présents. Nous prenons place dans ce train tout droit sorti de l’Orient express. Le trajet nous réserve des paysages magnifiques.


 Nous arrivons aux alentours de 8 heures à Aguas Caliente, la ville des départs pour le site. Une file interminable est déjà formée pour monter en bus. Nous mettons notre fainéantise de côté et partons en marchant. Une première halte au pont menant au chemin. Le sytème est bien rodé, l’ascension est estimée à 1 h 30 de marche, nous ne pouvons donc pas rentrer avant 10 heures sur le chemin car notre billet d’entrée là haut n’est prévu qu’à midi. 

Nous parvenons pourtant à grappiller 30 petites minutes. Nous voyons défiler les bus, tandis que le soleil tape de plus en plus fort et que nous prenons de plus en plus de hauteur.
Sur la route nous croisons un groupe de 9 argentins venus jusqu’ici en motos. Ces grands rugbymans sont pourtant bien affectés par cette marche qui pour eux est un vrai « castigo » (punition). Le souffle court, nous nous saluons et repartons avec un pull Quilmes qu’ils nous offrent gentiment en souvenir. 


Nous voyons enfin le bout, et arrivons un peu plus tôt que prévu. Nous nous trouvons un petit bout de muret devant les guichets pour grignoter parmi cette orde de touristes. Nous avons comme l’impression d’être à Disney Land. Et une fois entrés sur site, cette impression ne disparait malheureusement pas. Bien au contraire, nous sommes rendus à faire la queue pour prendre une photo. Le site est conforme à l’idée que l’on s’en fait mais ne suffit pas à nous impressionner. 
Difficile de se projeter dans les temps Inkas lorsque nous sommes pris entre les selfies, les guides qui transportent leur troupeau ou encore les visiteurs se croyant sur une aire de pique-nique. 



Nous faisons le maximum pour faire abstraction, récupérons deux ou trois infos auprès des guides qui nous entourent et saluons les habitants des ruines : les alpagas loin d’être timides. 


D’un point de vu personnel, je dirai que la marche pour accéder au site et les paysages environnant valent le coût. Du reste, j’aurai aimé me tromper, mais ce type de tourisme n’est décidément pas fait pour moi. 

Despues ~ Huilloc 

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