Holbox - Le rêve avant la désillusion





6 Janv. - 10 Janv.

Avant d’aborder cette étape, posons un peu le cadre. Holbox est une petite île dans la région du Quintana Roo. Elle est décrite par les voyageurs et les guides comme un lieu encore préservé du tourisme (et de source récente) où la principale activité est de profiter du sable blanc de ses plages et de ses eaux turquoises. Nous nous étions alors dit que ce serait l’endroit idéal avant de retrouver les côtes animées du Yucatan, et que cela constiturait une bonne étape dans notre stratégie d’évitement du tourisme de masse. Finalement, la désilusion a encore frappé et nous nous sommes retrouvés sur une île qui semble être faite par et pour les touristes, exclusivement. Les rares locaux que l’on croise paraissent usés par ces ferrys bondés qui déversent des touristes tout au long de la journée. Une industrie bien rodée. Je passerai donc plus de temps sur la simple nuit de Solférino que sur nos trois jours à Holbox.   


Nous avions une nuit à tuer avant de rejoindre cette île. Xavier a littéralement déniché un petit coin de paradis dans un village nommé Solferino. Nous arrivons dans ce petit bourg sans prétention, aux rues aussi peu nombreuses que fréquentées. Le taxi nous dépose devant la casa « Tucan », notre couche pour une nuit. Carolina, notre hôte du jour nous ouvre, il s’avère qu’elle a vécu 15 ans en France avant de revenir s’installer dans son pays natal. Elle nous fait faire le tour du propriétaire et nous invite même à rentrer dans sa maison (les chambres qu’elle loue sont à l’extérieure) qui est un vrai havre de paix. La décoration est simple et soignée, mais pour le moins colorée. Sa pièce de vie est en forme arrondie et invite à l’apaisement, mais pas autant que son jardin qui est un marché naturel. D’un côté un pistachier, de l’autre un avocatier. Là encore un oranger, et au fond des ananas, des guayabana, et j’en passe. 



Bref le rêve. C’est la douceur de vivre à l’état pur. Elle nous invite à prendre l’apéritif vers 17h, et de file en aiguille, nous partageons le repas qu’elle nous a confectionné avec elle et son amie venue de Ciudad de Mexico pour lui rendre visite. On gardera cette impression de moment privilégié en y repensant. Encore une fois cette parenthèse a été l’occasion de pratiquer l’idiome mexicain et d’avoir un vrai échange constructif. Le lendemain, le réveil se fait en douceur avec la rosée du matin. A nouveau nous partageons notre petit déjeuner avec ces deux femmes adorables. On a même le droit à la galette des rois (bon je vous l’avoue sur ce point là ils ne nous battront pas). Avant de partir nous aurons la chance de voir un Tucan déguster une papaye dans le fond du jardin. 

En bas à droite : son arbre magique dont le tronc forme un visage 

A 13 heures nous prenons donc ce fameux ferry où déjà nous percevons les signes d’un séjour peu authentique. Des passagers qui n’écoutent pas les consignes du capitaine, d’autres qui imposent leur musique à leur voisin en attendant d’acheter une bouteille à peine posé le pied sur l’île, bref tout ce que j’aime.



Sur la plage, le folklore continue, des touristes qui marchent à 5 mètres des pélicans malgré les panneaux demandant de respecter la faune et la flore, et les multiples avertissements des pêcheurs restant impuissants devant ces idiots qui feraient n’importe quoi pour avoir leur seflie.

 



Nous profiterons tout de même de nos 3 jours pour faire du sport, donner un peu de notre temps à un refuge pour chiens et chats (oui car l’île a tout de même des atouts dans sa poche), et ajouter quelques kilomètres de plus à notre marche quotidienne. Je ne m’étalerai pas plus sur cette étape dénuée de consistance, qui pour moi ne mérite pas qu’on y passe une nuit.  



Alors oui c’est vrai les photos rendent bien, mais pour le charme mexicain que l’on a connu les semaines précédentes nous ne sommes pas convaincus. 


Despues ~ Isla Mujeres



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